Philippe Mexès enfin bon chez les Bleus, et dans la durée? Il était temps! Grand espoir du football français, le joueur formé à l’AJ Auxerre semble enfin prendre sa plénitude sous les ordres de Laurent Blanc.

Une évidence. Voilà comment l’on peut à présent qualifier la présence de Philippe Mexès au sein de la charnière centrale de l’équipe de France. Mis sur le devant de la scène par Laurent Blanc, le joueur de l’AS Rome n’a pas déçu depuis son retour en Bleus, loin de là. Excellent face aux Brésil, “Phillou” a encore livré une prestation de grande qualité face au Luxembourg vendredi dernier, se payant même le luxe d’inscrire le premier but de la rencontre de la tête. Intransigeant défensivement, le joueur formé à l’AJA a souvent été le premier relanceur de l’équipe, avec des longues transversales millimétrées pour Karim Benzema ou Franck Ribéy, ce qui amena d’ailleurs le second but tricolore.
Le sélectionneur Laurent Blanc ne se cache plus et estime en conférence de presse que son joueur est “un pilier pour le futur“. Si Raymond Domenech avait essayé en son temps de le hisser à ce même statut, Mexès aura dû attendre l’arrivée du “Président” pour donner le meilleur de lui-même en sélection. Ce dernier concède d’ailleurs que sa tardive éclosion en EdF n’était que de son fait: “On m’a donné ma chance, je n’ai pas su la saisir… Si je n’avais pas connu ce que j’ai connu, je ne serais peut-être pas là devant vous aujourd’hui.”
A 29 ans, le joueur libre en juin prochain a retrouvé de la stabilité et un statut d’incontournable grâce à la sélection, à l’instar d’un Karim Benzema qui a su revenir sur le devant de la scène grâce à des prestations remarquées et remarquables en sélection. La clé du succès, la confiance sans borne qui lui a été octroyée: “C’est une question de confiance. Quand elle est là, c’est plus facile de s’exprimer. Je ne joue pas avec le frein à main. On prend plus de risques, inconsciemment. Je prends tout ce qu’il y a à prendre. Je profite de chaque convocation. Le sélectionneur a eu un discours assez clair depuis le début. Quand on a le soutien et la confiance de son entraîneur, ça te libère.” Mexès aura certainement encore tout le loisir de montrer ses qualités mardi au Stade de France contre la Croatie et s’affirmer un peu plus comme le nouveau patron de la défense des Bleus.