Qui pour remplacer Villas-Boas à Chelsea ?

C'est dimanche en milieu d'après-midi que le club de Chelsea a officialisé le licenciement du technicien portugais André Villas-Boas, arrivé en grande pompe l'été dernier (En savoir plus). Si Roberto di Matteo assurera l'intérim jusqu'à la fin de la saison, les bookmakers s'en donnent à coeur joie pour trouver son successeur en juin prochain. Petit tour des noms qui reviennent le plus dans la presse.

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C'est assurément l'une des grosses cotes outre-Manche. Libre de tout contrat depuis son départ de la sélection anglaise à la suite du nouveau “Terrygate” (En savoir plus), Fabio Capello fait figure de favori pour récupérer le poste en juin. Vainqueur de la Ligue des champions avec le Milan AC (1994), de la Serie A avec l'AS Roma et la Juventus Turin, puis de la Liga avec le Real Madrid, “Il Professore” a la gueule de l'emploi. D'autant plus qu'il retrouverait des têtes connues, avec John Terry, Frank Lampard ou encore Ashley Cole et Gary Cahill. Reste à voir si Roman Abramovich daignera lui payer le même salaire que chez les Three Lions, Capello percevant pas moins de 10 millions d'euros…

Également libre de tout contrat depuis son éviction de l'Inter Milan à l'hiver 2010, Rafael Benitez est la deuxième grosse cote pour succéder à Andre Villas-Boas. S'il a largement fait ses preuves à Valence et, surtout à Liverpool avec une Ligue des champions à son palmarès notamment, son passage houleux à l'Inter pourrait sensiblement freiner un Roman Abramovich qui cherche un profil capable de gérer les situations de crise et les grosses indiviualités. En tout cas, Benitez a fait savoir via son agent qu'il était clairement intéressé par le poste : “Rafa a toujours dit que sa priorité est d'entraîner en Angleterre et surtout l'un des grands d'Angleterre“, a-t-il ainsi rappelé sur RMC. “Chelsea fait clairement partie des cinq meilleures équipes en Premier League. Mais pour l'instant, il n'y a ni contact, ni discussion.”

L'un des doux rêves de Roman Abramovich. Depuis de nombreuses années déjà, le milliardaire russe rêve de voir Josep Guardiola s'asseoir sur le banc de touche de Stamford Bridge, non pas en tant qu'adversaire, mais en tant que coach des Blues. En fin de contrat en juin prochain avec le FC Barcelone, Guardiola n'a pas encore tranché sur son avenir : “Je n'ai pas encore décidé si je renouvelle mon contrat ou non“, avait-il ainsi expliqué voici quelques jours. “Je dois être sûr et ne pas me prendre ou prendre le club en otage. Maintenant, la situation n'est pas claire de mon côté. J'ai besoin d'encore un peu temps pour me décider.” La situation n'a pas bougé d'un iota depuis et Chelsea va certainement tenter sa chance pour réaliser le coup de l'année.

L'autre rêve d'Abramovich. Après l'avoir viré de Chelsea en 2007, l'oligarque russe semble s'en mordre les doigts de jour en jour lorsqu'il voit les résultats probants du “Mou” avec l'Inter Milan et le Real Madrid. Si le “Special One” n'a pas ouvertement évoqué son avenir, une victoire finale en Ligue des champions avec les Merengue pourrait le pousser à tenter l'aventure ailleurs, et pourquoi pas à Chelsea où les supporters, nostalgiques, n'hésitent pas à scander son nom à Stamford Bridge lorsque ça ne va pas. D'autant plus que Mourinho a été aperçu à Londres en milieu de semaine passée, quelques jours avant le licenciement de Villas-Boas…

Et dire qu'il a failli ne pas faire long feu à Bilbao, après un début de saison complètement raté. Mais Marcelo Bielsa, prêt à mourir pour ses idées, a fait le dos rond et on voit à présent les résultats. L'Athletic Bilbao est quatrième de Liga, dernière place qualificative pour la Ligue des champions, à six unités du podium. Annoncé également comme étant un potentiel successeur à Josep Guardiola au Barça en cas de départ de ce dernier (En savoir plus), “El Loco” jouit d'une excellente réputation actuellement en Espagne, mais aussi sur tout le Vieux Continent. Toutefois, cela pourrait être très étonnant de le voir poser ses valises à Chelsea, Abramovich recherchant un plus gros poisson.

Sans faire de bruits, le Valence d'Unai Emery est en train de réaliser une excellente saison en Liga, pointant à la troisième place du classement derrière les deux “intouchables” : le Real Madrid et le FC Barcelone. En poste depuis 2008, l'entraîneur espagnol réalise un boulot fantastique chez le club Ché avec des moyens financiers à des années-lumière des Blaugrana et Merengue. Mais c'est justement ce qui fait la force du club valencien avec notamment un recrutement intelligent et qui fait ses preuves au fil des mois. Toutefois, Emery est trop proche du profil d'André Villas-Boas, son relatif manque d'expérience au plus haut niveau ou son âge (40 ans) sont autant de freins à sa venue dans l'ouest de Londres.

Et s'il restait finalement plus longtemps que prévu. Ancien adjoint d'André Villas-Boas, Roberto di Matteo assurera donc l'intérim jusqu'à la fin de la saison. Entretenant d'excellentes relations avec les joueurs cadres de Chelsea – Drogba en particulier -, l'ancien joueur emblématique des Blues a son épingle à tirer. En cas de qualification pour la Ligue des champions par exemple, le Transalpin pourrait s'avérer être un excellent choix sur le plan sportif, mais aussi sur le plan économique, ses prétentions salariales étant bien moins élevées que celles des autres entraîneurs pressentis. Mais Roman Abramovich prendra-t-il un nouveau risque de cette ampleur ?