Amélie Oudéa-Castéra surveille de près la situation de la FFF, cet hiver. La ministre des Sports a précisé sa position concernant les scandales qui éclaboussent la Fédération.
Soucieuse de l’éthique des dirigeants des fédérations françaises, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a porté des coups importants à certains des dirigeants les plus solidement attachés à leur poste. Après Claude Atcher et Bernard Laporte, Noël Le Graët pourrait bientôt disparaître du paysage du football français. Elle s’est expliquée, dans les colonnes du Figaro.
« Je ne peux pas ne pas réagir »
« Ce sont des crises qui me sont tombées dessus. L’article de L’Équipe sur Claude Atcher (le 22 juin, NDLR), je ne peux pas ne pas réagir. Et Noël Le Graët, au sujet du Qatar, ce qu’il raconte sur le réchaud à gaz et les coups de peinture, ce n’est pas moi qui enclenche ça… mais je me dois d’y réagir. Après, il y a un moment où quand il me cherche, il me trouve. Mon focus, ce sont les autorités du foot : vont-elles parvenir à prendre leurs responsabilités ? Je les attends », a-t-elle déclaré au quotidien.
Pour rappel, le parquet a ouvert une enquête contre Noël Le Graët pour harcèlement moral ou sexuel. Le président de la FFF a également été épinglé pour de multiples déclarations, dont celles qui concernaient les conditions de travail au Qatar, le brassard LGBT, ou encore les insultes racistes dont ont été victimes certains joueurs de l’équipe de France. Ses paroles prononcées sur Zinedine Zidane, en marge de la prolongation de Didier Deschamps, ont mis le feu et généré sa mise en retrait, il y a quelques semaines.
Le contenu du rapport d’audit devrait bientôt être divulgué dans son ensemble. Noël Le Graët pourrait dans la foulée être conduit vers la sortie, ces prochains jours. Son dossier pourrait notamment être transmis à la commission de discipline de la Fédération par le CNE (conseil national de l’éthique).
