Mené à deux reprises, l'Olympique de Marseille est parvenu à renverser la vapeur pour ramener un point de son déplacement à l'Ajax Amsterdam lors son entrée en lice en Europa League (3-3).
Avec des dirigeants aux abonnés absents et un entraîneur sans expérience, on promettait l'enfer aux coéquipiers de Pierre-Emerick Aubameyang dans la Cruyff Arena. Cueillis à froid et menés 2-0 au bout de vingt minutes, les Olympiens ont trouvé les ressources pour refaire leur retard et prendre un point précieux qui fait sans doute beaucoup de bien au moral dans la crise que traverse le club actuellement.
Même s'il a quelques regrets, l'entraîneur intérimaire, Jacques Abardonado, a tenu à féliciter son groupe : “Je suis fier, mais je reste un petit peu sur ma faim, reconnaît l'ancien défenseur. On aurait pu aller chercher la victoire. Bon, ils auraient aussi pu continuer à mener au score. Il faut tirer un grand coup de chapeau aux joueurs. On sait qu’on peut frapper à tout moment, c’était un match fou.”
Abardonado ne brigue pas le poste d'entraîneur
Et l'ancien adjoint de Jorge Sampaoli de poursuivre : “J’ai senti beaucoup d’envie, beaucoup de détermination quand je parlais aux joueurs. On a senti une sérénité des joueurs, je n’étais pas inquiet, même sur le second but. Ils ont eu le bon comportement, la bonne réaction. Il faut être fier d’eux.”
Au coup d'envoi, Pancho Abardonado avait réalisé des choix forts, comme la titularisation d'Amine Harit et Azzedine Ounahi, dont ce dernier était mis au placard par Marcelino, expliquant que “quand on a des joueurs comme Amine ou Ounahi, il faut en profiter.”
Enfin, le coach olympien assure être à la disposition du club et ne s'accrochera pas à son poste d'entraîneur principal : “Si demain le président me demande de repartir avec la réserve, j’irai sans problème.” En attendant, l'ancien Niçois aura un Classique à diriger ce dimanche soir.