L’Elysée aurait voulu arrêter le Classique

Ce week-end, le Classique a tourné à la correction pour l'Olympique de Marseille, sèchement battu par le Paris Saint-Germain au Parc des Princes (4-0).

Alors que Pablo Longoria a officialisé la signature de Gennaro Gattuso, qui a d'ailleurs été présenté à la presse ce jeudi, la défaite de l'OM semblerait presque lointaine, dans le déferlement d'actualités qui frappe la cité phocéenne ces dernières heures. Face aux médias, le technicien italien est d'ailleurs revenu sur la lourde défaite de sa nouvelle équipe face au champion de France en titre : “J'ai vu le match. Le PSG est une équipe injouable en ce moment. De ce que j'ai vu, j'ai aimé l'état d'esprit des quatre défenseurs et des milieux de terrain. Le score aurait pu être plus lourd, ça aurait pu finir à 10 ou 11 à zéro.

Si “Rino” avait l'œil rivé sur le rectangle vers, les politiques, et plus particulièrement la ministre des Sports Amélie Oudea-Castéra était davantage perturbé par ce qu'il se passait en tribunes ce dimanche, notamment lors de chants homophobes entonnés par une partie du public parisien.

Plus de fermeté sur les chants homophobes ?

Pour l'ancienne joueuse de tennis professionnelle, le match aurait tout simplement dû être arrêté : “Oui, on aurait dû arrêter ce match. Je pense que ces protocoles d’arrêt des matchs en cas de chants homophobes, en cas d’incitation à la haine, parce qu’il s’agit de ça, oui, c'est nécessaire. Ça s’est fait par le passé, en 2018, 2019, ça se fait beaucoup moins depuis un certain temps.

Et la ministre de poursuivre : “Je pense que c’est l’un des éléments qui doit se produire sur le terrain pour que la situation change. De la même manière que l’on a fait évoluer notre arsenal juridique, et de la même manière que nous incitons les instances à prendre toutes leurs responsabilités et y compris les associations de supporters pour qu’elles-mêmes nous aident dans cette direction. J’aurai un temps d’échanges avec certaines de ces associations dès lundi prochain pour continuer à revoir ensemble tout ce que l’on doit faire monter en puissance dans nos plans d’action pour que ces situations ne se reproduisent pas.” L'État a du pain sur la planche.

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.