Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est une nouvelle fois exprimé sur ses propos sur l’attaquant français Karim Benzema, accusé d’être en lien avec les Frères Musulmans.
Dimanche dernier, Karim Benzema postait sur X, anciennement Twitter, un message de soutien à la Palestine. Des suites de la publication de l’attaquant français d’Al-Ittihad, les réactions politiques se sont multipliées. Depuis quelques jours, une énorme passe d’armes oppose l’ancien joueur du Real Madrid à Gérald Darmanin.
Le ministre de l’Intérieur a accusé l’ex-Lyonnais d’être en lien avec les Frères Musulmans, de graves allégations qui ont fait sortir du silence le clan du natif de la cité des gaules. Par la voix de son avocat, qui a enchaîné les déclarations publiques, Karim Benzema a décidé de porter plainte contre l’actuel membre du gouvernement.
Darmanin dénonce une “indignation sélective”
Jeudi, Gérald Darmanin s’est encore une fois prononcé sur cette affaire qui l’implique personnellement avec le Ballon d’Or 2022, sur BFMTV. Et continue de charger l’ancien avant-centre de la Maison Blanche, parti en Arabie Saoudite à l’intersaison. Le responsable politique déplore que le Lyonnais n’ait pas rendu hommage au professeur de français assassiné à Arras.
Gérald Darmanin: "Si Karim Benzema peut montrer qu'il pleure la mort d'un professeur français, alors je retirerai mes propos" pic.twitter.com/iAUsTi3Cc7
— BFMTV (@BFMTV) October 19, 2023
“Monsieur Benzema est un très grand footballeur, il est suivi par des millions de personnes. Je constate qu’il n’a toujours pas fait un tweet pour l’assassinat de ce professeur à Arras. Il n’a pas non plus fait de tweet pour les bébés décapités, les femmes violées, les 1.300 massacrés par les terroristes islamistes en Israël. Vous savez, le frérisme est très insidieux. Ça consiste à utiliser tous les moyens de la société – le sport, la musique, l’influence sur internet – pour pouvoir faire passer un islam régoriste (…) On ne peut pas avoir une indignation sélective.”
“Je suis ministre de l’Intérieur, j’ai accès à certaines informations. Il faut combattre tous ceux qui utilisent une notoriété extrêmement forte pour passer des messages qui pourrissent une partie de notre jeunesse (…) Monsieur Benzema est Français. Mais j’ai le droit de combattre l’idée que quand on tweete sur les civils palestiniens, c’est extrêmement étonnant de ne pas tweeter sur les 1.300 morts en Israël et ne pas tweeter pour l’assassinat du professeur. Vous constaterez que c’est une sélectivité qui pose question.”
Gérald Darmanin conclut et lui lance un appel : “Si Monsieur Benzema veut montrer sa bonne foi, et qu’il est capable de tweeter pour la mort du professeur, je retirerai mes propos (…) Ce serait magnifique de sa part. L’unité nationale s’en porterait mieux.”