Lors d'une interview publiée sur la chaîne Youtube “The Diary Of A CEO”, Thierry Henry a fait une confidence assez inattendue sur sa carrière de footballeur.

L'actuel sélectionneur des Espoirs est revenu sur sa relation très particulière avec son père, exigeant à l'extrême et jamais vraiment satisfait des performances de son fils. “J'étais programmé pour réussir. Peu importe ce qu'il se passait. Il m'a mis sur un terrain à 5-6 ans, et à partir de là, c'était une mission. Pour accomplir son rêve, lui faire plaisir. Je ne sais pas à quel point j'aimais jouer au foot, mais je sais que je ne détestais pas ça. En revanche, ce n'était absolument pas mon choix”, a raconté l'ancien international français lors de cet entretien.

“Je ne savais pas ce qui me rendait triste ou pas”

Tout le parcours de Thierry Henry a visiblement été guidé par le rêve de son père. “Je savais que si je voulais rendre mon père heureux, ce n'était qu'avec le football. Quand j'étais petit, mon père ne me disait jamais ce que je faisais de bien (…) Ça m'a permis de rester les pieds sur terre, me dire que chaque jour je devais être meilleur. Mais ça n'a pas aidé l'enfant que j'étais, l'être humain. Ça a aidé l'athlète. Mon bonheur ou ma tristesse, je l'avais à travers les gens. Je ne savais pas ce qui me rendait triste ou pas. Moi, j'étais… Je ne dirais pas mort, mais exprimer mes émotions était très dur, à part l'énervement et la rage”, a-t-il expliqué.

Une vraie dépression ?

Même s'il n'en veut pas à son père, Henry reconnaît avoir traversé des périodes difficiles mentalement durant sa carrière. “Quand j'entends les gens parler de dépression, ça fait tilt chez moi. Je suis un être humain, j'ai des sentiments. Au cours de ma carrière, j'ai dû être en dépression. Est-ce que je le savais ? Non. Est-ce que j'ai fait quelque chose à ce sujet ? Pas du tout. Mais je me suis adapté. Ça ne veut pas dire que je marche droit, mais je marche. C'est ce qu'on m'a appris depuis petit”, a-t-il conclu.