Euro 2024 : des favoris mitigés, déjà des flops, de grosses surprises… Le bilan de la première journée !
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Après douze rencontres disputées, l’Euro 2024 a livré sa première vérité. Celle d’une première journée de poules qui ne donne qu’une tendance, mais qui pourrait influencer l’ensemble de la compétition. Alors la rédaction de Top Mercato s’est réunie pour réaliser un premier bilan de cette compétition. Tops, flops, surprises… Voici tout ce qu’il faut savoir sur les premières rencontres d’un Championnat d’Europe déjà bien animé.
Les favoris de la compétition
Preuve qu’il est difficile de sortir une grosse nation du lot, l’Allemagne (5-1), l’Espagne (3-0), la France (1-0), les Pays-Bas (2-1), l'Italie (2-1), l'Angleterre (1-0) et le Portugal (2-1) ont tous gagné en ouverture de leur Euro. Néanmoins, toutes les performances ne se valent pas et certaines sélections devront rectifier le tir tandis que d’autres n’ont qu’à continuer sur leur lancée pour avancer.
Parmi elles, l’Allemagne, l’Espagne et la France. Si les hôtes de la compétition ont paru un cran au-dessus grâce aux courses intérieures Jamal Musiala et Florian Wirtz, Espagnols et Français sont parvenus à remporter leur premier match sans trembler tout en appliquant un plan de jeu efficace et défini. La blessure de Kylian Mbappé soulève évidemment certaines interrogations chez les Tricolores, mais le second match face aux Pays-Bas ce vendredi (21 heures) devrait rapidement apporter des réponses. De leur côté, les Bataves n’ont fait la différence qu'en fin de match face à la Pologne, la faute à un manque de réalisme criant en première mi-temps malgré une prestation relativement convaincante. L’Italie quant à elle s’est fait peur en concédant le but le plus rapide de l’histoire de l’Euro – inscrit par Nedim Bajrami après 23 secondes de jeu – face à l’Albanie mais a ensuite étalé sa force collective pour sortir le ballon et s’imposer 2-1. Une rencontre qu’elle n’a toutefois pas réussi à fermer, la deuxième période étant de moins bonne facture que la première.
De leur côté, l’Angleterre et le Portugal ont connu une entrée en matière plus nuancée. Auteur d'une bonne première mi-temps avant de s’éteindre complètement en seconde, à l'image d'un Harry Kane invisible, les Anglais subissent les défauts de leurs qualités en affichant un effectif très large, mais peu varié. Des lacunes semblables au Portugal, qui dispose d’un vivier exceptionnel devant lequel Roberto Martinez refuse de faire des choix. La victoire acquise en toute fin de match par Francisco Conceição (92e) face à la Tchéquie pourrait pousser l'entraîneur espagnol à redistribuer certaines cartes tant les Portugais, comme les Anglais, ont parfois manqué de changements de rythme et de diversité dans les profils offensifs. Dans l'entrejeu du 3-4-3 très mouvant de la Seleção, entre Vitinha, Bernardo Silva, Bruno Fernandes, et João Cancelo, il y a peut être un joueur (voire deux ?) de trop.
Lots of players doing similar things… 🇵🇹#EURo2024 pic.twitter.com/99HLu6Fsue
— Between The Posts (@BetweenThePosts) June 18, 2024
Les déceptions
Si tous les favoris ont plus ou moins réussi leur entrée en lice, les outsiders ont affiché plus de difficultés. Aucune équipe parmi la Croatie (0-3), le Danemark (1-1), la Serbie (0-1), l’Autriche (0-1), l’Ukraine (0-3), la Belgique (0-1) ou la Hongrie (1-3) ne s'est imposée.
Les Croates, sans idées pour faire progresser le ballon et dépassés par les Espagnols n’ont pas existé et devront à tout prix gagner face à l’Albanie pour tenter de lancer leur compétition menée par une génération vieillissante. Le Danemark quant à lui est tombé sur une valeureuse équipe slovène, mais aurait certainement dû produire plus offensivement malgré le bon bloc adverse. De leur côté, la Serbie et l’Autriche ont logiquement buté sur l’Angleterre et la France mais pourraient faire valoir leurs armes face à des adversaires moins dominants dans les prochains matchs.
Plus surprenant, l’Ukraine et la Belgique se sont respectivement inclinées face à la Roumanie et à la Slovaquie, des sélections supposées bien plus faibles. Les Ukrainiens n’ont pas existé dans la furia d’un stade chauffé par l’ouverture du score magnifique de Nicolae Stanciu (29e), tandis que la Belgique a bouclé sa rencontre face à la Slovaquie avec 16 tirs, 4 grosses occasions et deux buts refusés par la VAR. Alors qu’ils ont manqué de réussite dans le dernier geste à l'instar d'un Romelu Lukaku maladroit, les Belges peuvent toutefois continuer d'espérer grâce à la relative faiblesse de leur groupe (Belgique, Ukraine, Slovaquie, Roumanie). La Hongrie, qui pour beaucoup s’imposait comme l’outsider numéro un de cet Euro au terme d’une campagne de qualification impressionnante (première de son groupe avec 5 victoires, 3 nuls et aucune défaite) a de son côté logiquement perdu face à la Suisse.

Les surprises
Ainsi, la Nati s’est donc défait de la Hongrie sans trop de souci et a confirmé son statut de valeur sûre des phases de groupes de tournois majeurs en paraissant fluide collectivement et efficace devant le but. Moins ronflante mais terriblement solide défensivement, la Slovénie a fait preuve d’une grosse solidarité pour installer un bloc cohérent organisé en 4-4-2 et piquer en contre. En comptant sur Jan Oblak dans les buts et sur Benjamin Sesko devant, les Slovènes pourraient continuer d'embêter un groupe C relevé qui abrite l’Angleterre, le Danemark et la Serbie.
Autre surprise, la Roumanie se révèle pour le moment comme la révélation majeure de ce début de tournoi grâce à sa victoire 3-0 face à l’Ukraine. Emmenés par un Dennis Man et un Nicolae Stanciu impressionnants, les Roumains jouent avec beaucoup d’intensité et semblent être aujourd’hui la meilleure équipe de leur groupe. Groupe qui comporte aussi la Slovaquie, tombeuse de la Belgique grâce à un Milan Skriniar impérial pour défendre sa surface et à un Stanislav Lobotka exemplaire avec et sans ballon.
Enfin, la rencontre entre la Turquie et la Géorgie (3-1) peut aisément être considérée comme le match de cette première journée en plus d'abriter deux des équipes à suivre de cet Euro. Les Turcs pour leur belle génération emmenée par Hakan Calhanoglu et sublimée par Arda Güler, tandis que les Géorgiens font preuve d’une grosse abnégation collective et d'une force de projection en transition. Malgré la défaite, les Géorgiens de Willy Sagnol ont pu compter sur l’attaquant Georges Mikautadze buteur (32e) et sur l’excellent milieu Giorgi Kochorashvili pour tenir tête à la Turquie dans un match qui les a vus toucher deux fois les montants.
😱🇹🇷 ARDA GULER, C'EST QUOI CE BUT FOU !???
🤩 Pour son premier but, la pépite turque marque déjà LE but de l'EURO !!#EURO2024 #TURGEO pic.twitter.com/AI0JSUpA88— beIN SPORTS (@beinsports_FR) June 18, 2024
Si rien n’est définitif et que toutes les équipes peuvent encore être officiellement qualifiées ou éliminées, les premières pierres de cet Euro sont posées. Plus que certaines réussites ou d'autres déceptions, le tournoi n’a pour l’instant abrité aucun score vierge ainsi qu’un seul et unique match nul – 1-1 entre la Slovénie et le Danemark. Plus attractif encore, la compétition affiche jusqu’ici près de 2,8 buts de moyenne par match. Profitons-en, ce n’est que le début de l'Euro.