Annoncé titulaire en lieu et place d’Antoine Griezmann ce vendredi face à l’Italie en Ligue des nations (20h45), Michael Olise pourrait précipiter encore un peu plus le changement de statut du Colchonero.
Tout a commencé lors du dernier Euro, à Düsseldorf, après le huitième de finale particulièrement terne entre la France et la Belgique (1-0). Au sein d’une équipe insipide, Antoine Griezmann n’a, lui aussi, pas eu l’influence et la créativité offensive qu’on lui prête habituellement. Un mal qui s'est étendu durant l’ensemble de la compétition et qui a poussé Didier Deschamps à remplacer son maître à jouer pour les deux derniers matches face au Portugal (0-0, 3-5 t.a.b.) et à l’Espagne (2-1). Une décision qui a participé à fragiliser le statut du vice-capitaine de l’équipe de France, aujourd’hui fortement concurrencé par un talentueux nouvel arrivant… Michael Olise.
Les atouts d’Olise
Après une saison passée à 24 buts et 8 passes décisives à l’Atletico, les 33 ans de Griezmann commencent à se faire ressentir. S’il a démarré les 4 rencontres de Liga cette saison et qu’il y a inscrit 1 but et délivré 2 passes décisives, Griezmann n’a jamais joué 90 minutes. De l’autre côté, Michael Olise sort lui aussi d’une saison à 10 buts et 6 passes décisives avec Crystal Palace malgré plusieurs soucis aux ischios, ce qui lui a valu un transfert au Bayern Munich contre 53 millions d’euros. Surtout, c’est sa performance lors des Jeux Olympiques de Paris qui l’a rapproché de l’équipe de France A. Deux buts, cinq passes et une médaille d’argent avec, en prime, une place de leader technique au sein de l’équipe de Thierry Henry.
Alors pour la première liste de la saison des Bleus, souvent synonyme de turn over et de tests, Didier Deschamps a sauté le pas et devrait même titulariser Olise au cœur de son 4-2-3-1 face à l’Italie. Un poste qui devrait parfaitement convenir à l'habituel ailier du Bayern, qui a l’habitude d’occuper des positions intérieures. De plus, la créativité, la vivacité et la faculté à éliminer d’Olise pourraient permettre à l’équipe de France de retrouver des velléités offensives qu’elle avait perdues avec Griezmann, même si elle pourrait un peu plus souffrir sans ballon. Généreux et concentré défensivement, Olise ne dispose toutefois pas du coffre et de l’abnégation de Griezmann, qui n’hésite pas à revenir tacler devant sa surface lorsque le jeu le demande.
En outre, il faut surtout comprendre que les Bleus accueillent aujourd’hui un nouveau jeune talent de 22 ans qui vise à être titulaire dans les prochains mois, mais sans abandonner pour autant l’un des meilleurs joueurs de leur histoire. Le Madrilène aura toujours une importance cruciale dans le groupe, tout en étant partiellement influent sur le terrain comme il l'est toujours en club. Deschamps pourrait d’ailleurs offrir à son numéro sept du temps de jeu dès le prochain match, le 9 septembre prochain face à la Belgique, l’occasion pour lui de faire oublier l'accroc de l’Euro.