Mis à pied depuis samedi dernier, et pour la deuxième fois de la saison, le défenseur central Chancel Mbemba a rendez-vous ce lundi 23 septembre avec les dirigeants de l'Olympique de Marseille pour un entretien préalable à une sanction, pouvant aller jusqu'au licenciement.

Jadis taulier de l'arrière-garde de l'OM et chouchou du Stade Vélodrome, Mbemba est poussé vers la sortie depuis le début de l'été, en raison de sa situation contractuelle (son bail expire en fin de saison) et parce qu'il n'entre pas dans les plans du nouvel entraîneur Roberto De Zerbi. Ecarté et placé dans le loft, l'international congolais avait eu un accrochage avec Ali Zarrak, responsable du groupe Pro2, au mois d'août, ce qui avait débouché sur une première mise à pied. Alors que son transfert en Arabie Saoudite est tombé à l'eau, la seconde mise à pied est intervenue parce que l'ancien roc du FC Porto a refusé de se soumettre à des examens médicaux effectués par les médecins de l'OM à son retour de sélection, avec qui il a joué deux matchs, début septembre.

Un différend d'ordre médical

D'après L'Equipe, Mbemba traîne une douleur au genou gauche depuis fin mars et les dirigeants olympiens poussent depuis la fin de saison dernière pour qu'il subisse une arthroscopie. Sauf que le joueur refuse et s'estime apte. Samedi, La Provence ajoutait que le Léopard de 30 ans se retranche derrière une clause de son contrat, qui lui laisserait la possibilité de choisir le médecin qui l'ausculte. C'est dans ce cadre qu'il aurait effectué en début de semaine dernière à Strasbourg une IRM qui aurait seulement révélé une lésion au ménisque du genou gauche présentée comme “asymptomatique” et connue depuis ses années au Portugal. En d'autres termes, l'OM chercherait surtout des prétextes pour pousser celui qui est surnommé “demi-Dieu” à la faute…

La LFP met la pression

Mercredi dernier, la commission juridique de la Ligue de Football Professionnel s'est prononcée sur le cas Mbemba. Elle a imposé de réduire de 14 à 6 jours la retenue sur salaire prononcée dans le cadre de la première mise à pied. Surtout, l'instance a ordonné à l'OM de réintégrer le défenseur dans le groupe professionnel. A moins que celui-ci fasse l'objet d'un licenciement pour faute grave… C'est tout l'enjeu de l'entretien de lundi, au terme duquel le club phocéen disposera de 48 heures pour notifier le principal concerné de sa décision. S'il n'est pas licencié, le lofteur devra retrouver l'équipe première !

Mbemba craint un licenciement

Mais, du côté du joueur, on suspecte l'OM de vouloir procéder à un licenciement, comme Henri Bedimo (2018) et Adil Rami (2019) en ont vécus par le passé, notamment dans le but d'économiser un salaire pour financer celui de la recrue phare Adrien Rabiot… Si cette décision est prise, le différend entre les deux parties risque bien de se jouer devant les tribunaux. Mais, toujours selon La Provence, en interne, la tendance n'est pas à un licenciement : Mbemba pourrait être sanctionné mais pas viré, même s'il reste acquis pour le président Pablo Longoria qu'il ne rejouera plus jamais avec l'OM. Verdict imminent !