Mardi soir, le Paris Saint-Germain a récolté sa troisième défaite en cinq matchs de Ligue des Champions sur la pelouse du Bayern Munich (1-0). Pour beaucoup, il s'agit même du PSG le plus faible depuis la prise en main du club par le Qatar. A qui la faute ?

26ème sur 36 après cinq journées. Le PSG ne s'attendait sans doute pas à vivre une campagne européenne aussi difficile, même s'il convient de mettre en avant le calendrier particulièrement délicat du club francilien. Désormais, les probabilités de qualifications sont assez inquiétantes. Malgré tout, l'effectif parisien, aussi dominant soit-il en Ligue 1, semble moins talentueux que lors des dernières années, même si certains mettaient en avant une équipe plus collective et moins basée sur les individualités. Force est de constater que les individualités faisaient gagner des matchs.

On se plaignait de Messi, Neymar, Mbappé ou même avant des Ibra et autres quand ça ne gagnait pas en Ligue des champions mais ça procurait du plaisir, de l’excitation. Il y avait un sentiment d’optimisme. Là, avant le match, on savait que le PSG allait perdre. Au PSG, ça manque des qualités individuelles. Il y a des très bons joueurs mais quand on compare avec les autres équipes du top 8 ou 10… ce n’est pas une équipe qui mérite d’être parmi les meilleures. Je regarde régulièrement l’Inter Milan et c’est supérieur, le Barça, le Real, Liverpool aussi. Paris pouvait effrayer ses adversaires il y a trois ans ou plus mais aujourd’hui, il ne fait plus peur à personne“, a estimé Stéphane Dalmat dans les colonnes du Parisien après la défaite à Munich.

Le recrutement pointé du doigt

Mais alors, à qui la faute ? Luis Enrique, accusé d'avoir joué petit-bras en Bavière et dont certaines options tactiques, comme l'entêtement à jouer avec un faux numéro neuf, sont décriées ? Ou bien Luis Campos, conseiller sportif considéré comme le grand bâtisseur de l'effectif actuel ? Pour le consultant de Canal+, Samir Nasri, la faute incombe principalement au dirigeant portugais. Et ce même si Luis Enrique a son mot à dire sur le recrutement, probablement davantage que n'importe quel autre entraîneur qui s'est assis sur le banc parisien au cours de la dernière décennie.

C’est Luis Campos ! La filière portugaise, ce n’est pas Luis Enrique qui la ramène. Quand il achète Ugarte 60 M€ pour le revendre un an après. Quand il ramène tous les Portugais… Ça c’est Campos avec son réseau, a martelé le Sudiste dans le Canal Champions Club. Luis Enrique a refusé Osimhen, pour d’autres raisons. Des raisons comme la vie personnelle d’Osimhen, qui fait que la fête. Ça se respecte, c’est un entraîneur, c’est lui qui va gérer les états d’âme, et les joueurs sur le terrain. Il fait avec ce qu’il a, il a un effectif très moyen comparé aux autres clubs qui veulent gagner la Ligue des Champions. C’est trop facile de lui tomber dessus. C’est la filière portugaise, c’est Luis Campos à qui on ne dit jamais rien. Il ne recrute que des pipes !

Il y a effectivement du bon et du moins bon dans le recrutement de Luis Campos ces derniers mois. Pour autant, désigner le Portugais comme l'unique coupable semble un peu facile. Jusqu'à preuve du contraire, les compositions d'équipe parfois fantaisistes du PSG ne sont pas à mettre au crédit du directeur sportif.