Le revers infligé hier par le Bayern Munich n'est pas seulement celui des individualités du Paris Saint-Germain. Les choix tactiques de Luis Enrique interpellent.

Si la décision prise par Luis Enrique de donner sa chance à Matvey Safonov en lieu et place de Gianluigi Donnarumma a constitué une énorme surprise, pour un résultat raté puisque le gardien russe peut-être considéré comme l'un des 3 responsables de la défaite contre le Bayern, d'autres choix du technicien espagnol ont étonné avant le coup d'envoi…

Aligné dans un schéma tactique en 4-4-2 avec Fabian Ruiz dans l'entrejeu en lieu et place de Lee Kang-in, le Paris Saint-Germain n'a débuté la rencontre qu'avec deux seuls attaquants et aucun numéro 9 de métier, à savoir Ousmane Dembélé et Bradley Barcola. Randal Kolo Muani n'a pas quitté le banc des remplaçants et Gonçalo Ramos, enfin de retour à la compétition, a attendu la 72e minute pour apparaître sur la pelouse de l'Allianz Arena.

“Il n'y avait même plus de 9”

La stupeur a également gagné les supporters franciliens en voyant Warren Zaïre-Emery très haut sur le terrain, sur le côté droit, un poste qui ne correspond évidemment pas aux qualités du milieu français. Une question se pose quelques heures après le match. Le Paris Saint-Germain a-t-il aligné une équipe trop frileuse ? C'est l'avis de l'ancien défenseur de l'équipe de France et du Bayern Munich Bixente Lizarazu, dans les colonnes de L'Equipe, estimant incontestable la victoire des hommes de Vincent Kompany.

“Elle est logique parce que le PSG est venu à Munich avec une approche défensive. Ça lui a permis de limiter la casse, avec un milieu à 4 qui a plutôt bien protégé la défense même si le Bayern s'est procuré beaucoup d'occasions mais a fait preuve de déchet, notamment Coman. Le PSG avait un criant déficit offensif. C'était tellement pauvre. On a connu les matchs avec un faux 9, hier il n'y avait même plus de 9, c'était zéro 9.”

“Le PSG s'est comporté comme un junior”

Trop court pour débuter après plus de trois mois d'absence pour cause de blessure à la cheville gauche, Gonçalo Ramos doit désormais être amené à résoudre une grande partie des soucis offensifs parisiens, même si l'ancien footballeur du Benfica Lisbonne aura sans doute besoin de temps pour revenir à son meilleur niveau. “Quand on est une grande équipe comme le Bayern, City ou le Real, vous ne vous adaptez pas, ou un peu seulement, vous jouez votre jeu. Le PSG est parti dans ce match petit bras, il s'est comporté comme un junior dans l'approche de la rencontre”, poursuit le champion du monde 1998.

Face à ce constat, difficile de croire que le numéro 9 du Paris Saint-Germain ne commencera pas le prochain match de C1 sur la pelouse du Red Bull Salzbourg, le 10 décembre, et ce alors que les probabilités de qualification deviennent inquiétantes.