De lofteur à titulaire prolongé, quelle place pour Amir Murillo dans le futur OM ?

Poussé vers la sortie durant l'intersaison, Amir Murillo a convaincu Roberto De Zerbi de lui offrir une place de titulaire et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'international panaméen n'a pas manqué de saisir sa chance. Conséquence de ses excellentes performances, l'Olympique de Marseille serait sur le point de lui offrir une prolongation de contrat.

Régulièrement pointée du doigt depuis le début de la saison, la défense olympienne a rectifié le tir ces dernières semaines avec des prestations plus abouties et un Leonardo Balerdi qui monte en puissance. Au fil des mois, un joueur que l'on n'attendait pas s'est imposé comme l'un des cadres de l'arrière-garde : Amir Murillo. Exception faite de Luis Henrique (replacé piston droit), il n'est pas si extravagant d'ériger l'international panaméen comme le meilleur défenseur marseillais de cette campagne 2024-2025 au vu de son apport global.

L'ancien joueur du Standard de Liège est un profil assez unique pour Roberto De Zerbi, puisque malgré sa position de défenseur central droit, il participe énormément au jeu offensif de l'équipe et n'est pas vraiment suivi par le marquage adverse, ce qui lui permet de prendre le couloir droit et d'apporter souvent une solution supplémentaire. Signe de son importance : il a inscrit un but et délivré deux passes décisives lors de ses sept dernières titularisations avec l'OM.

Deux ans de plus pour Amir Murillo

Fin janvier, l'entraîneur marseillais n'avait d'ailleurs pas manqué de souligner son importance pour l'équipe.

J'espère qu'il restera de nombreuses années avec nous car c'est un bon joueur, un grand professionnel, un bon garçon“, expliquait ainsi le natif de Brescia en conférence de presse.

Son vœu est en passe d'être exaucé, puisque nos confrères de La Provence annoncent que les discussions pour la prolongation d'Amir Murillo sont bien avancées et pourraient même déboucher rapidement sur une prolongation de contrat de deux saisons, soit jusqu'en juin 2028. Mais le joueur de 29 ans conservera-t-il son statut la saison prochaine ?

Seul un gros recrutement pour le déclasser

En l'état actuel des choses, il est difficile d'imaginer qu'un autre joueur de l'effectif puisse prendre sa place. Même Luiz Felipe, recruté a priori pour être titulaire, ne semble pas être une menace pour l'instant en raison de sa fragilité physique. Il faut dire qu'Amir Murillo a également progressé défensivement dernièrement. Le défenseur de l'OM, qui remporte 76% de ses duels aériens, s'est même invité dans le gratin européen (2ème) dans ce secteur de jeu. Même s'il ne s'est pas transformé en Carlos Mozer, les progrès sont notables.

Pour autant, le n°62 de l'OM peut-il résister à un gros recrutement l'été prochain ? Ces derniers mois, Pablo Longoria et Mehdi Benatia nous ont habitués à réaliser de gros coups sur le marché des transferts. Il y a quelques jours, on apprenait par exemple qu'Aymeric Laporte et Kalidou Koulibaly avaient donné leur accord pour rallier la cité phocéenne, mais que leurs signatures n'avaient finalement pas pu être bouclées pour des raisons économiques liées en partie à l'Arabie saoudite.

Si le club provençal s'attache les services d'un grand défenseur évoluant au centre ou axial gauche, Amir Murillo peut tout à fait entamer la saison 2025-2026 au poste de titulaire. En revanche, si deux centraux tels que Laporte et Koulibaly débarquent, la situation va probablement se compliquer et le Panaméen pourrait être sacrifié dans le onze de départ. Tout va donc dépendre du mercato estival.

À noter qu'en raison de sa brillante saison, Luis Henrique est courtisé par plusieurs écuries de Premier League. Un départ du Brésilien pourrait permettre à Amir Murillo de postuler à un poste de latéral droit.

Mathieu Dumas
Arrivé dans le métier sur un coup de tête à la Peter Crouch, j'ai fait mes gammes chez la Fédération Française de la Lose (FFL) avant d'explorer, par la suite, un monde autre que celui de la défaite. Au fil des expériences, j'ai pris de la bouteille comme Sidney Govou, en gardant toujours la même passion. Mon mantra : produire des analyses au moins aussi bonnes que Jean-Marc Ferreri.