Mercato OM : la descente aux enfers de Bamo Meïté, une mauvaise opération pour les Olympiens
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Barré par la concurrence et hors des plans de Roberto De Zerbi cette saison, Bamo Meïté a été prêté à Montpellier, qui a longtemps fait le forcing, jusqu'à la fin de l'exercice en cours. Malheureusement pour le défenseur ivoirien, mais également pour l'Olympique de Marseille, l'expérience est en train de tourner au vinaigre pour l'ancien Lorientais, qui a perdu la confiance de Jean-Louis Gasset.
Recruté en provenance du FC Lorient à la fin de l'été 2023, Bamo Meïté avait rendu de fiers services début 2024, lorsque l'OM devait composer avec de très nombreuses absences liées aux blessures et à la CAN. Au total, le défenseur avait disputé pas moins de 25 rencontres, laissant entrevoir de belles promesses et surtout une intégration grandissante au sein de l'équipe. Cependant, l'arrivée de Roberto De Zerbi durant l'intersaison, connu pour être un adepte de la construction par l'arrière, lui a été fatale.
Début novembre, après avoir passé seulement 25 minutes au total sur le terrain, la raison du déclassement de Bamo Meïté avait été révélée : le joueur de 23 ans n'est pas parvenu à assimiler les consignes de l'entraîneur italien. À partir du 15 septembre, il n'a plus foulé le rectangle vert sous la tunique de l'OM.
Quatre matchs à Montpellier, puis rebelote
Un prêt semblait donc la meilleure solution pour lui permettre d'obtenir du temps de jeu et de reprendre confiance. Jean-Louis Gasset, qui l'a justement eu sous ses ordres en Provence la saison dernière, a tout fait pour convaincre le joueur, mais également Pablo Longoria, de conclure le deal.
“J’ai beaucoup de respect pour ce monsieur. Ça a beaucoup joué, je pense, dans ma venue ici. Il y a une histoire derrière tout ça. Je suis prêt à venir me battre pour ça“, expliquait l'ex-Lorientais avant de disputer sa première rencontre.
Bamo Meïté n'imaginait sans doute pas que son expérience pourrait être pire qu'à Marseille. Titulaire lors des quatre premiers matchs après sa signature, il a réalisé des débuts catastrophiques à Montpellier, enchaînant les erreurs qui ont coûté cher au MHSC. Il touche même le fond contre l'Olympique Lyonnais, avec deux buts sur lesquels il est directement fautif. Après avoir fait des pieds et des mains pour le faire venir, Jean-Louis Gasset a lâché l'affaire, le laissant sur le banc lors des deux rencontres suivantes.
“Bien sûr qu’il est touché. Il sait que, lors des 2 matchs, il a perdu pas mal de repères, notamment parce qu’il n’a pas jouer pendant toute la première partie de saison. Il travaille d’arrache-pied, et croyez-moi, il vaut bien mieux que ça. Je suis quand même content de l’avoir pris, parce qu’avec les problèmes que l’on a derrière, je ne sais pas comment on aurait fait pour monter une défense. Donc là, on va travailler, on va le remettre à niveau, et il faut aller le plus rapidement possible“, confiait le technicien de 71 ans.
Une valeur marchande en baisse
À la différence de Lilian Brassier qui connaît une trajectoire opposée, Bamo Meïté vit un calvaire et n'aura sans doute pas énormément de chance de se montrer d'ici à la fin de la saison. S'il retrouve une place de titulaire dans l'un des huit derniers matchs de la saison, l'Ivoirien serait bien inspiré de montrer quelques signaux positifs.
Outre la déception pour Montpellier, qui se dirige vers la Ligue 2, et pour le joueur, l'OM pourrait également subir les dommages collatéraux de ses mois difficiles dans l'Hérault. En effet, l'objectif pour le club provençal était de permettre à Meïté de se relancer dans l'espoir de pouvoir le transférer à un bon prix cet été. Pour rappel, le club avait déboursé 10 M€ pour l'acquérir (dans un échange envoyant Isaak Touré à Lorient pour 8 M€).
Pire, le natif de Kani a même vu sa valeur marchande diminuer depuis la fin de l'année 2024, passant de 7 à 5 M€. Une baisse qui pourrait se poursuivre au vu de l'état de forme et du faible temps de jeu de Bamo Meïté. Il y a moins d'un an, lorsque certaines écuries sont venues taper à la porte, les dirigeants marseillais demandaient 30 M€. Aujourd'hui, on imagine mal un club débourser plus que les 5 M€ de sa valeur sur le marché.
Une perte de 25 M€ (du mois dans l'esprit des dirigeants) en un temps record qui ne fait évidemment pas les affaires des Phocéens, qui étaient parvenus à réaliser de belles ventes au cours de l'été 2024. L'OM devra compter sur d'autres éléments pour remplir les caisses.