Lucas Hernandez, titularisé ce samedi contre Strasbourg (1-2), a vécu un enfer avant d'être remplacé dès la pause. Ce qui n'augure rien de bon pour lui à l'approche du mercato estival… pas plus que pour le PSG.

La presse n'a pas été tendre avec l'international aux 37 sélections après sa rencontre de L1 du week-end. L'Équipe, qui a noté l'intéressé 3/10, estime que son remplacement dès la pause est une “sanction”, car le défenseur a marqué “contre son camp” (30e) et “se fait prendre dans la profondeur par l’appel de (Habib) Diarra qui sert (Felix) Lemaréchal pour le 2-0” (45e+3). 90 min, Foot Mercato ou le média pro-PSG Culture PSG font le même constat d'un match raté dans les grandes largeurs avec des fautes sur les deux buts strasbourgeois.

Or, selon l'édition du samedi 3 avril de L'Équipe, la porte est ouverte pour l'ancien joueur du Bayern Munich, comme pour Kang-in Lee. Mais à quel prix Lucas Hernandez pourrait-il quitter le PSG, alors que le Français n'est plus que l'ombre de lui-même cette saison ?

30 M€, trop cher pour Lucas Hernandez ?

Transfermarkt estime actuellement le défenseur central ou latéral gauche à 30 M€. Transféré dans la capitale française à l'été 2023 contre 45 M€, le Français a vu sa valeur marchande fondre et perdre 15 M€ depuis son arrivée au PSG. Cela s'explique notamment par la propension du n°21 à se blesser : le frère de Théo Hernandez (AC Milan) s'est rompu les ligaments croisés en novembre 2022 avec l'équipe de France, puis en mai 2024, cette fois avec le PSG. La deuxième rupture a mis un coup dans la valorisation du joueur, qui n'a pas retrouvé sa place dans le onze depuis – 21 apparitions cette saison, 13 titularisations.

Or, on peut penser qu'avec un tel passif, les courtisans ne vont pas se précipiter pour lâcher 30 M€ sur un joueur aussi fragile. Et c'est d'autant plus envisageable que le PSG vend rarement très cher ses joueurs, sauf dans le cas de transactions qui relèvent de la magie : Neymar pour 90 M€ en Arabie saoudite, Manuel Ugarte à Manchester United pour 50 M€, ou Marco Verratti pour 45 M€ au… Qatar.

On pense plutôt à Giovani Lo Celso, cédé 22 M€ au Betis Séville alors que l'Argentin était valorisé à 50 M€ ; à Mauro Icardi, livré à Galatasaray contre 10 M€ – pourtant 19 M€ de valeur marchande ; ou à Thilo Kehrer, cédé contre 12 M€ à West Ham alors que sa valeur était de 22 M€ dixit Transfermarkt.

Mauro Icardi et son ex-femme Wanda Nara avec la Coupe de France. Crédit photo : Icon Sport

15 M€, le bon prix pour Lucas Hernandez ?

Ces ventes au rabais s'expliquent en grande partie par les salaires des Parisiens : le club de la capitale donne des émoluments XXL qui empêchent souvent les départs, et le PSG doit donc rogner sur le prix de vente pour que les indésirables trouvent un point de chute financièrement abordable pour les courtisans, qui doivent déjà payer des émoluments forts.

De son côté, Lucas Hernandez touche la modique somme de 18 M€ par an, primes comprises – 13 M€ sans les bonus. À ce niveau de revenu, les courtisans ne vont pas se bousculer : le joueur devra faire une croix sur une grosse partie de son salaire pour partir, et le champion de France semble condamner à réclamer moins que sa valeur marchande selon Transfermarkt pour un défenseur jadis fiable et solide, mais désormais inquiétant d'un point de vue physique.

Matvey Safonov, Milan Skriniar, Marco Asensio, Lucas Hernandez et Warren Zaïre-Emery, PSG
Matvey Safonov, Milan Skriniar, Marco Asensio, Lucas Hernandez et Warren Zaïre-Emery sur le banc du PSG. Crédit photo : Icon Sport

Le chiffre de 15 M€ pourrait convenir. Ou alors moins un peu moins ? Lucas Hernandez, sportivement dans l'impasse, n'est pas non plus aidé par son âge : le Français est bientôt trentenaire – 29 ans actuellement. Pour toutes ces raisons, le prix de vente raisonnable du joueur se situe entre 10 et 15 M€ selon nous.

À moins, bien sûr, que l'ancien élément de l'Atlético Madrid et du Bayern Munich soit réellement dans le viseur de l'Arabie saoudite, comme souligné par L'Équipe ce samedi : le PSG pourra alors espérer qu'un club de la Saudi Pro League accepte de “surpayer” son joueur, comme cela arrive souvent avec cet acteur financier important du ballon rond.