Rapidement en tête au tableau d'affichage (5e), la France a longtemps tenu bon face à un Maroc dominant mais inefficace, avant d'inscrire un deuxième but (79e) pour achever le suspense. Les Bleus de Didier Deschamps, grâce à cette victoire 2-0 contre le Maroc, joueront donc la finale de la Coupe du monde au Qatar, dimanche, face à l'Argentine, après leur titre il y a quatre ans en Russie.

Les Tops de France-Maroc

Griezmann, encore, toujours, partout, tout le temps

Que dire de plus qu'il y a quatre jours après le match contre l'Angleterre sur Antoine Griezmann ? Impressionnant depuis le début du Mondial par son volume de jeu, le joueur de l'Atlético Madrid, replacé en troisième milieu central, mais à vocation offensive, par Didier Deschamps, a une nouvelle fois fait preuve d'un abattement phénoménal ce mercredi soir. À cause de la physionomie du match, où la France a été dominée dans les grandes largeurs, surtout en deuxième mi-temps, par le Maroc, Antoine Griezmann s'est régulièrement retrouvé dans sa surface, à défendre, tacler et dégager des ballons chauds. Mais le Colchonero n'a pas été en reste dans le camp adverse, avec notamment 4 passes clés (qui amènent un tir), le plus haut total côté Bleus. Monstrueux, tout simplement.

Hernandez-Konaté, la gauche qui gagne

Remplaçant de Dayot Upamecano, malade, Ibrahima Konaté a impressionné face au Maroc. Le défenseur de Liverpool, accompagné de Raphaël Varane et de Jules Koundé à sa droite, également solides, a gagné de nombreux duels (5), a fait des interventions propres (2 fautes seulement), et a dégagé une très forte impression de sérénité. À ses côtés, Théo Hernandez, plus réputé pour ses envolées offensives que pour ses interventions défensives, a bien tenu son couloir, assailli par Achraf Hakimi et Hakim Ziyech, excusez du peu. Le Milanais a même ouvert la marque pour la France, d'une belle reprise en extension, d'entrée de jeu (5e). De quoi bien lancer son match, et celui des Bleus avec lui.

Des Bleus solides et réalistes

Presque autant mis en difficulté ce soir contre le Maroc que face à l'Angleterre, en quarts de finale, il y a quatre jours, les Bleus ont cette fois-ci tenu bon et, pour la première fois dans une rencontre de ce Mondial, n'ont pas encaissé de but. Bien aidé par un Antoine Griezmann plus impliqué que jamais, le quatuor défensif de l'Équipe de France a multiplié les interventions défensives, en particulier en seconde période, quand le Maroc a poussé pour revenir au score. Mais les Bleus ont marqué sur leur première occasion, et ont su anéantir les derniers espoirs de leur adversaire à la 79e, grâce à l'entrant Randal Kolo Muani, après un slalom sublime de Kylian Mbappé dans la défense marocaine. Comme il y a quatre ans, en Russie, l'Équipe de France de Didier Deschamps montre qu'elle sait subir, et piquer son adversaire au bon moment.

Les Flops France-Maroc

Le Maroc, si près, si loin

Le Maroc a vécu plusieurs premières contre l'Équipe de France, ce mercredi soir : la formation de Walid Regragui a disputé sa première demi-finale de Mondial, après un parcours admirable l'ayant vu sortir l'Espagne en huitièmes de finale et le Portugal en quarts ; la nation nord-africaine a également encaissé son premier but dans le jeu, par Théo Hernandez, à la 5e min ; et les coéquipiers de Sofyan Amrabat ont eu la possession de balle (61 % à 39 %), ce qui n'était pas dans leur habitude les tours précédents, et d'autant plus face à une nation huppée. Rapidement mené au score, donc, le Maroc, mis dans la position du chasseur, a paru démuni en première période (0,16 de xG), en ne mettant Hugo Lloris qu'une seule fois en danger (44e). Au retour des vestiaires, les joueurs de Walid Regragui se sont fait plus pressants, mais pas plus précis, face à une défense de fer particulièrement bien organisée. Sans individualités capables de faire une nette différence, même si Sofyan Amrabat a été brillant, et avec un 9 complètement absent des débats (Youssef En-Nesyri, trois ballons touchés), le Maroc n'a pu contester la France au score. Et après un beau parcours, doit s'incliner aux portes de la finale du Mondial au Qatar.

Giroud-Dembélé, un match à oublier

Petit flop, mais flop quand même. Olivier Giroud, qui a paru gêné physiquement dès la première mi-temps, et est rapidement sorti du match (65e, remplacé par Marcus Thuram), a globalement peu pesé sur la défense marocaine, malgré un poteau sur un tir puissant en première mi-temps. En deuxième période, dépassé, le Milanais de 36 ans n'a pas joué son rôle de pivot, en ne parvenant notamment pas à garder le ballon quand les Bleus en avaient le plus besoin, lors d'un temps très fort du Maroc. De son côté, Ousmane Dembélé a été particulièrement discret. Le Barcelonais de 25 ans, qui a cela dit été présent défensivement, a été trop brouillon devant, en ne parvenant jamais à faire de vraies différences, et en perdant de nombreux ballons (10). Remplacé par Randal Kolo Muani, buteur après 44 secondes sur le pré.