Marion Bartoli a réagi aux accusations lancées par Noël Le Graët. Elle a démenti avoir tendu un piège au président de la FFF, lors de sa fameuse interview sur Zinedine Zidane.
Sur RMC Sport, Marion Bartoli est revenue sur les conditions de l’interview de Noël Le Graët. L’ancienne championne de tennis a assuré n’avoir pas voulu piéger le président de la Fédération, comme il l’a clamé, après s’être rendu compte du bad buzz généré par ses propos. « Il est parfaitement au courant qu'on va le passer à l'antenne, il est parfaitement au courant de la raison pour laquelle on l'appelle au départ, à savoir la prolongation de Didier Deschamps. Moi j'étais pour », a expliqué Marion Bartoli.
« Je l'ai trouvé très agressif dans ses propos »
La native du Puy-en-Velay a replacé le patron du foot français face à ses responsabilités : « Il savait très bien que le nom de Zinedine Zidane allait forcément ressortir. Ce n'est pas la première interview qu'il fait au sujet de Didier Deschamps, ce n'est pas la première fois qu'on lui pose la question au sujet de Zidane. Mais c'est lui qui s'est totalement emporté, ces propos n'engagent évidemment que lui. Mais mon rôle dans l'émission est de rester calme, polie, posée, pas de monter au créneau contre lui pour faire une émission de débat. Je l'ai laissé dérouler son argumentaire. Je n'ai pas désiré partir contre lui ou monter au créneau. Ses propos m'ont bien évidemment choquée énormément parce que j'ai un respect immense pour Zidane, ce qu'il a fait en tant que joueur et entraîneur. Mais ce n'est pas mon rôle, dans cette émission, de créer la polémique en argumentant contre un invité. Mais en aucun cas je n'ai été complaisante avec lui, en aucun cas je ne cautionne ses propos.”
Et de conclure : “C'est lui qui a décidé de répondre de cette façon. Je l'ai trouvé très agressif dans ses propos, c'est pour ça que je me suis mise assez en retrait, j'essayais de calmer le jeu dans mes relances pour faire redescendre la pression. En aucun cas je ne me sens complaisante et en aucun cas on a tenté de le piéger.”
Noël Le Graët a été mis en retrait par le Comex, il y a quelques jours. Ce dérapage sur Zinedine Zidane fait suite à de nombreux autres, jugés plus grave encore. Le président de la FFF a notamment pris des positions douteuses sur les droits des travailleurs au Qatar, la défense des droits LGBT, ou encore sur le racisme subi par les joueurs des Bleus. Compte tenu de certaines divulgations récentes sur l’audit lancé par le ministère des Sports sur la fédération, son retour parait mal engagé.