Prise à partie par Noël Le Graët et l'entourage de l'ancien président de la Fédération française de football, Amélie Oudéa-Castéra a répondu publiquement au dirigeant breton.
Le suspense a pris fin mardi. Alors que son contrat courait jusqu'en août 2024, Noël Le Graët a démissionné de son poste de président de la Fédération française de football. Poussé vers la sortie par le comité exécutif à la suite des nombreuses polémiques entourant sa personne, le dirigeant de 81 ans s'est exprimé dans la foulée sur son départ. D'abord par la voix de son avocat, avant que l'ex-président du club de Guingamp ne prenne lui-même la parole. Au cœur des débats entre les différentes parties prenantes, l'ingérence de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, une position du gouvernement français guère appréciée par le principal concerné, amené désormais à rebondir à la FIFA.
“Je ne l'ai jamais accusé de harcèlement”
La réponse de la responsable politique n'aura pas tardé. Interviewée ce mercredi par RTL, la femme de 44 ans “trouve affligeant” la réaction de Noël Le Graët à son égard. “Je n'ai jamais insulté personne. Je suis restée polie. Je ne l'ai jamais accusé de harcèlement. C'est la qualification prononcée par le procureur quand il décide d'ouvrir cette enquête. Cette stratégie de défense ne dupe pas grand monde. Je pense que nous avons fait un travail très approfondi et je ne laisserai pas dénigrer le travail qui a été fait.”
Plainte de Noël Le Graët contre Amélie Oudéa-Castéra : « Je ne l’ai jamais accusé de harcèlement », affirme la ministre des sports https://t.co/yAAah2H9Nb
— Le Monde (@lemondefr) March 1, 2023
Amélie Oudéa-Castéra poursuit : “J'ai restitué les propos qui ont été écrits dans la synthèse du rapport. La mission évoque des propos et des SMS émanant bien de Mr Le Graët, ambigus pour certains, à caractère clairement sexuel pour d'autres. C'est un travail de signalement au procureur, sans qualifier nous-même les faits, puisqu'il ne nous appartient pas de le faire. C'est le procureur qui le 16 janvier a décidé qu'il y avait matière à ouvrir une enquête.” Avant de lancer sur les attitudes déplacées du natif de Bourbriac qui auront précipité sa chute : “Clairement, avec ce certain nombre de choses, il est évident qu'il n'avait plus la légitimité nécessaire pour représenter et administrer cette fédération.”
