OM : un ancien président cash sur les supporters

Président de l'Olympique de Marseille entre 2009 et 2011, Jean-Claude Dassier a accepté de parler de la crise traversée par le club phocéen, née d'une rupture totale entre les ultras et Pablo Longoria.

C'est un Pablo Longoria au visage marqué qui a vidé son sac et chargé les supporters. Dans un entretien à La Provence, le président de l'Olympique de Marseille a fustigé les menaces proférées par les ultras lors d'une réunion avec les principaux groupes de supporters, le patron espagnol visant notamment le président des South Winners, Rachid Zeroual.

Depuis que ces révélations ont débarqué en place publique, avec comme conséquence majeure à ce stade le départ de l'entraîneur Marcelino qui a quitté ses fonctions après n'avoir dirigé que sept matchs, plusieurs anciens dirigeants ont évoqué leur relation avec les fans, pendant leurs passages respectifs à la tête du club phocéen. Après Christophe Bouchet, Jean-Claude Dassier a également parlé de son quotidien aux côtés des supporters.

“Ils pensent qu'ils sont propriétaires du club”

“Surpris par l'ampleur” des évènements, dans le cadre d'un entretien à Eurosport, l'ex-patron de l'Olympique de Marseille (2009-2011) explique que les pourparlers avec les ultras furent toujours virils mais corrects au moment de sa mandature. “Les supporters gueulent fort mais personnellement, j'ai toujours considéré qu'il y avait possibilité de discuter avec eux et de s'entendre. Parfois, il y avait des éclats de voix, des réunions qui se passaient moyennement bien. Les relations sont toujours un peu compliquées avec les associations. Ce n'est pas nouveau. Ils pensent qu'ils sont propriétaires du club, que sans eux il n'y a plus d'ambiance dans le stade, qu'il faut tenir compte de leur avis.”

L'homme de 82 ans prévient que les supporters ne s'impliquaient pas pleinement dans la vie du club, à son époque. “Je peux comprendre l'importance qu'ils se donnent. Beaucoup de responsables d'associations en vivent. Mais de là à leur donner le sentiment qu'ils ont ne serait-ce qu'une partie de la responsabilité du comportement du club, de sa manière de fonctionner, de recruter, de choisir son entraîneur… la réponse est non. Personnellement, je n'ai jamais ressenti ça.”

Est-ce à dire que Jean-Claude Dassier parvenait à contenir leurs revendications à la différence d'un Pablo Longoria totalement dépassé par la pression des supporters ?

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