Au lendemain du caillassage du bus des joueurs de l'Olympique lyonnais à l'approche du stade Vélodrome, les témoignages se multiplient pour tenter de comprendre ce qu'il s'est réellement passé.
Pour rappel, le match a finalement été reporté après des jets de projectiles en direction du bus du club rhodanien à proximité de l'enceinte de l'OM. Les images de Fabio Grosso, en sang après avoir reçu une cannette de bière au niveau de l'arcade et de la paupière, ont choqué les médias comme les supporters des deux camps. Ces dernières heures, plusieurs témoignages sont venus accréditer la thèse d'un acte prémédité par des Ultras marseillais. “Les vitres de notre bus ont tenu bon mais quand tu entends des dizaines d’impacts, cela fait vraiment flipper (…) Là où l’attaque s’est produite, c’était juste un petit passage et on a eu l’impression d’être tombés dans un guet-apens, de se jeter dans la gueule du loup”, a expliqué un supporter de l'OL au quotidien Le Progrès.

La réponse des South Winners

Alors que la rumeur d'une attaque organisée prend de l'ampleur depuis quelques heures, les South Winners ont publié un communiqué ce lundi. Le groupe de supporters marseillais dément toute implication dans le caillassage des bus des joueurs ou des supporters à l'approche du Stade Vélodrome. “Selon certains témoignages et propos de journalistes, certains de ces casseurs portaient les couleurs et écharpes de l'OM et des South Winners. Si tel est le cas, ces personnes n'ont strictement rien à voir avec notre groupe et les valeurs qu'il représente. Rappelons que la couleur orange qui caractérise notre groupe n'a pas été prise par hasard : c'est par opposition à toute forme de discrimination”, peut-on lire dans ce communiqué du groupe dirigé par Rachid Zeroual.

Neuf personnes ont été placées en garde à vue selon le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui confirme l’ouverture de deux enquêtes après cette sombre soirée pour le football français.