Absent de la feuille de match à Brest, Pau Lopez a fait une sortie fracassante devant les médias, dans la foulée de la contre-performance de l'Olympique de Marseille à Francis-Le Blé.

L'Olympique de Marseille de mal en pis. Opposé dimanche soir au Stade Brestois à Francis-Le Blé, en conclusion de la 22e journée de Ligue 1, le club phocéen a cédé dans les derniers instants de la rencontre sur une réalisation de Pierre Lees-Melou (0-1), contre des Finistériens pourtant réduits à dix.

Dès le coup de sifflet final, un cadre de l'effectif s'est présenté en zone mixte. Remplacé dans le onze de départ par Ruben Blanco à cause d'une blessure au mollet, Pau Lopez a poussé un énorme coup de gueule. Le gardien de but espagnol a affiché son ras-le-bol face aux contre-performances répétées de l'équipe, sans succès depuis sept matchs. Dans une longue tirade, le dernier rempart de 29 ans va jusqu'à dire que les joueurs n'ont pas la légitimité de défendre les couleurs marseillaises.

“On ne mérite pas de porter le maillot de l'OM”

“On ne parle pas de football. C'est fini. Il n'y a plus d'excuses, plus rien. On s'est mis dans la merde et il faut l'assumer. Il reste trois mois compliqués. C'est ce qu'on a voulu. On doit être honnêtes. On ne mérite pas de porter le maillot de l'OM. Depuis que je suis arrivé, c'est la première fois que je pense ça. Il y a eu des joueurs comme Steve (Mandanda) et Dimitri (Payet) qui ont montré que ce n'était pas ça de porter le maillot de l'OM. Il faut l'assumer. On est fatigués de s'excuser. C'est terminé. J'ai dit la même chose dans le vestiaire. On est tous dans le même bateau (…) On ne peut pas continuer comme ça.”

“S'il nous dit de partir…”

“On est seuls. On ne peut rien dire. Si le président décide en fin de saison qu'on ne peut pas jouer là, on ne jouera plus là. Qu'est-ce qu'on peut dire ? Rien. S'il nous dit de partir, tout le monde partira. On ne peut pas jouer là, avec cette mentalité (…) On a encore pris un but en jouant à onze contre dix. Ce n'est pas possible. Je m'excuse pour les supporters. On a touché le fond. On ne peut pas aller plus bas. C'est à nous de décider si on veut vivre une catastrophe jusqu'en fin de saison. Je ne veux même pas parler du match de jeudi. On est tristes, déçus, fatigués.”

L'accueil des supporters s'annonce bouillant à l'occasion du barrage retour de la Ligue Europa contre les Ukrainiens du Shakhtar Donetsk, dans trois jours, après un nul à l'aller (2-2).