Auteur jusque-là d'un parcours exceptionnel en Ligue des champions, le Stade Brestois est redescendu de son nuage. Les Finistériens n'ont pas fait le poids contre le FC Barcelone (0-3).
Sans défaite en quatre matchs, venu signer trois victoires contre Sturm Graz (2-1), le Red Bull Salzbourg (4-0) et le Sparta Prague (2-1), Brest a concédé mardi soir sa première défaite de la saison en Ligue des champions. Face à l'un de ses deux adversaires les plus prestigieux, avant le Real Madrid, le club basé à Francis-Le Blé s'est lourdement incliné sur la pelouse du FC Barcelone (0-3). Explications…
Une marche trop haute
Qualifié pour la première Ligue des champions de son histoire, le Stade Brestois se prend à rêver d'une présence totalement inattendue en huitièmes de finale. Sans rien retirer aux mérites des hommes d'Eric Roy, leurs trois premiers succès obtenus relèvent de l'exploit, au regard du budget du club et de son inexpérience totale dans la plus belle des compétitions européennes.
Cette fois, face au leader de la Liga, il était impossible pour le SB29 de rivaliser. “On est tombés sur une équipe bien plus forte que la nôtre (…) On sent qu'une bonne moitié joue ensemble depuis des années. On a vu que c'était du très haut niveau avec et sans ballon”, a reconnu Eric Roy. Malgré toute la bonne volonté des partenaires de Hugo Magnetti, la marche était bien trop haute.
Le néant offensif
66 % de possession à 34 %, 18 tirs contre seulement 2… Les statistiques confirment la domination totale des Blaugrana, larges vainqueurs sur un doublé de Robert Lewandowski et un but de Dani Olmo. Le constat est sans appel. Les limites offensives du Stade Brestois, évidemment moins visibles en championnat, ont été criantes hier avec aucune tentative cadrée sur la cage d'Inaki Pena.
Il en ressort de ce match un sentiment d'impuissance, parfaitement relayé par le coach breton. “Bien sûr que j'espérais que mon équipe soit capable de montrer plus de choses. Ce qui est le plus impressionnant, c'est qu'à la perte ils ont la capacité à réduire les espaces, à être étouffants pour l'adversaire. Vous n'avez pas la possibilité de vous organiser. Il a manqué le petit truc. Il manquait beaucoup de choses.”
Des individualités pas à la hauteur
Le Stade Brestois a été lâché par des tauliers cette fois passés à côté de leur sujet. À l'image de son gardien Marco Bizot, coupable sur le penalty transformé en début de match par Robert Lewandowski. Tous les deux buteurs le weekend dernier contre Monaco, Abdallah Sima et Ludovic Ajorque n'ont pas existé. Pas plus que Mahdi Camara et Edimilson Fernandes au milieu de terrain.
Jamais les visiteurs n'auront réussi à construire leurs actions avec justesse, comme expliqué par Eric Roy. “Quand vous n'avez jamais le ballon, c'est difficile de montrer du caractère. Il y a une telle maîtrise, une telle fluidité aussi. Quand on récupérait, on était dans l'incapacité de redoubler les passes car il y avait beaucoup de contre-pressing, il n'y a qu'à voir les courses de Raphinha.”