La tribune populaire Sud, d’où a été entendu le chant sur Emiliano Sala, s’est défendue par le biais d’un communiqué. Son message plaide le second degré et appelle par exemple Christophe Galtier à regarder autour de lui, quand il parle de « société de merde ».

Certains supporters niçois ont entonné un chant ciblant et insultant Emiliano Sala, lors de la rencontre Nice-ASSE. Le club azuréen, son entraîneur et ses joueurs se sont très vite désolidarisés et les ont violemment critiqués. Christophe Galtier leur a notamment demandé de ne plus venir au stade. Le maire de Nice, Christian Estrosi, a demandé la plus grande fermeté contre les auteurs du chant. Et la commission de discipline a d’ores et déjà annoncé qu’elle allait se saisir de l’affaire. Le monde du football dans son ensemble a été choqué. Mais il en faut plus pour déstabiliser la tribune populaire sud.

Par le biais d’un communiqué, les auteurs du chant se sont défendus. Les supporters ont concédé une erreur, mais ont surtout insisté sur leur statut de victime : « Voilà qu’après une erreur, puisse-t-elle paraître énorme ou non selon les pensées de chacun, tout est remis en question : sortie médiatique de notre entraîneur et communication à la hâte du club avec des mots acerbes pour jeter le discrédit sur tout un groupe. Matraquage constant des journalistes, à commencer par les locaux (on est habitué…). Indignation sélective de personnes se prenant pour les seules à savoir distinguer le bien du mal… » Et d’expliquer tant bien que mal leur motivation : « Le second degré est partie intégrante de la culture ultra, mais aussi de notre nissardité, toute réunie dans cette phrase : ‘M’en bati, sieu Nissart’, symbole de notre autodérision et de l’esprit désinvolte (parfois trop certainement) qui est le nôtre. »

Par la suite, le groupe a adressé ses condoléances à la famille d’Emiliano Sala. Après la bouteille jetée sur Dimitri Payet, l’été dernier, cet écart pourrait lui coûter.

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