Rétro Coupe du monde : les 4 étoiles de l’Uruguay

Rétro Coupe du monde : les 4 étoiles de l’Uruguay

Après avoir revisité des heures glorieuses, d’autres plus tristes et relaté des destins incroyables, notre série sur les moments marquants de l’histoire Coupe du monde s’achève ce dimanche, jour du coup d’envoi de la 22e édition, avec cet ultime volet. Comme vous le savez certainement déjà, les équipes qui participent à la Coupe du monde ont tendance à avoir des étoiles sur leur maillot. Ces étoiles représentent le nombre de tournois de la Coupe du monde que chaque équipe a réussi à remporter, du moins c’est ce que nous pensions ! Cependant, un léger problème est apparu avec cette méthode. Si les équipes n’avaient que des étoiles correspondant au nombre de fois où elles ont gagné la Coupe du monde, comment l’Uruguay peut-il jouer avec quatre étoiles sur son maillot ? Après tout, ils n’ont remporté la Coupe du monde qu’à deux reprises – 1930 et 1950. Nous vous donnerons bientôt une explication à ce sujet. Et les réponses ne résident pas réellement dans une quelconque forme d’égarement ou de corruption du côté de l’Uruguay. Au lieu de cela, les réponses peuvent être trouvées en regardant directement dans l’organisation de la FIFA et sa description officielle relative aux étoiles qu’une équipe peut montrer sur son maillot. C’est précisément ce que nous allons examiner plus en détails dans les lignes qui suivent.  Mais avant de le faire, nous devrions probablement souligner quelque chose d’autre. L’Uruguay est la seule équipe qui a concouru avec quatre étoiles sur le maillot, en raison d’une divergence dans ce qui est

Rétro Coupe du monde : La célébration iconique de Marco Tardelli (1982)

Rétro Coupe du monde : La célébration iconique de Marco Tardelli (1982)

S’il y a un mot pour décrire le football italien, ce mot serait probablement la passion. Et c’est le cas depuis aussi longtemps que l’Italie participe aux compétitions sur les plus grandes scènes du football mondial. Bien sûr, la Coupe du monde est le plus prestigieux des tournois et l’édition de 1982 a incarné la passion italienne comme nul autre. Plus précisément, nous faisons référence à la fameuse célébration de Marco Tardelli lors de la finale de la Coupe du monde 1982 contre l’Allemagne. Son but n’a peut-être pas été le but victorieux, mais sa célébration a fait les gros titres. En fait, sa célébration a marqué les esprits depuis maintenant 40 ans, puisque nous sommes désormais à l’aube de la Coupe du monde 2022. Rien que cela vous indique à quel point sa célébration était légendaire. Vous pouvez regarder sa célébration via la vidéo YouTube partagée ci-dessous. Comme vous pouvez le voir, cette célébration témoigne d’une véritable exaltation, et elle a même été désignée comme l’une des meilleures célébrations de la Coupe du monde de tous les temps. Par la suite, l’Italie a remporté ce match final contre l’Allemagne sur un score de 3-1. Et lorsque Tardelli a marqué ce fameux but, cela a permis aux Italiens de prendre une avance de deux buts (2-0). Son but a été marqué à la 69e minute devant 90 000 fans, et nous pensons donc que c’est un moment qu’il n’oubliera jamais. Mais pour vraiment saisir à quel point ce but et cette célébration étaient spéciaux, vous

Rétro Coupe du monde : l’étrange maladie de Ronaldo avant la grande finale (1998)

Rétro Coupe du monde : l’étrange maladie de Ronaldo avant la grande finale (1998)

La Coupe du monde 1998 reste dans les mémoires pour beaucoup de raisons, mais la masterclass de Zinedine Zidane, auteur d’un doublé en finale face au Brésil, laissa une trace indélébile dans l’histoire du foot. Pour certains, le Mondial 98 c’est aussi l’effondrement du Brésilien Ronaldo quelques heures avant la grande finale. Deux semaines plus tôt, celui que l’on considérait à cette époque comme étant le meilleur joueur de la planète, dévastait les défenses et divertissait les foules pour conduire la Seleção jusqu’à la dernière marche de la compétition. Un phénomène précoce Avant la Coupe du monde 1998, Ronaldo Luís Nazário de Lima, mieux connu sous le nom de Ronaldo, avait passé quatre ans à terroriser les gardiens et les défenseurs au Brésil, aux Pays-Bas, en Espagne et en Italie. À peine âgé de 17 ans, le Brésilien marqua à 34 reprises en une seule saison avec Cruzeiro et ne tarda pas à se retrouver dans le radar du PSV Eindhoven en Eredivisie. Aux Pays-Bas, le Brésilien a continué à marquer à un rythme fou, attirant très vite les convoitises du FC Barcelone. On this day in 1996, The Fenomeno Scored *THAT* Goal v Compostela#footballmemories #brasil #brazil #90sfootball #brasilerao #Selecao #SelecaoSportv #soccer #Seleção #GigantesPorNatureza #Canarinho #CBF #Ronaldo #ForçaBarça #Barça #ViscaBarça #fcbarcelona #laliga pic.twitter.com/q1vXk22Fk9 — Football Memories (@FM_Twittah) October 12, 2019 En une seule saison sous les ordres de Bobby Robson au Camp Nou, Ronaldo marqua 34 buts en 37 matchs. Sous le maillot blaugrana, il signa notamment l’un des plus grands buts de tous les

Rétro Coupe du monde : Escobar, un but, un meurtre (1994)

Rétro Coupe du monde : Escobar, un but, un meurtre (1994)

«La vie ne s’arrête pas là. Nous devons continuer d’avancer. La vie ne peut pas s’arrêter là. Peu importe la difficulté, nous devons nous relever. Seulement deux options s’offrent à nous : laisser la colère nous paralyser et la violence se poursuivre, ou la surmonter en s’entraidant du mieux que possible. C’est à nous de choisir. S’il vous plaît, restez respectueux. Je vous embrasse tous. Ce fut une opportunité et une expérience magnifique que je n’avais jamais eu l’occasion de vivre. À très vite, car la vie ne s’arrête pas là.» Ces mots forts d’Andrés Escobar, capitaine de la Tricolor colombienne (numéro 2 sur la photo), furent publiés par El Tiempe – un des plus grands journaux de Bogotá – après l’élimination de son pays lors de la Coupe du monde de 1994. Escobar était à l’origine d’un but décisif contre son camp lors d’un match du Groupe A face aux États-Unis dans la ville de Pasadena, surnommée la cité des roses. Ce geste malheureux conduisit à l’élimination surprise de la Colombie au premier tour de la compétition, et les mots du joueur après l’évènement furent annonciateurs du poids de la peur. À peine un mois après la défaite de la Colombie (2-1) face aux USA au Rose Bowl Stadium, Andrés Escobar fut assassiné sur le parking d’une discothèque de Medellín dans l’une des heures les plus sombres de l’histoire du foot. Une génération dorée sur le chemin de la Coupe du monde de 1994 Andrés Escobar était âgé de 27 ans, presque au sommet

Rétro Coupe du monde : la meilleure équipe de l’histoire du Mondial (1970)

Rétro Coupe du monde : la meilleure équipe de l’histoire du Mondial (1970)

En 1970, le Brésil conquit le monde avec une Seleção si fantastique que, sur chaque battement d’ailes d’O Canarinho (le Petit Canari), soufflait un vent d’inspiration dans les rues, de Mexico à Rio de Janeiro en passant par Dublin et Dakar, marquant à jamais les mémoires par sa magie éternelle. Analyser son système de jeu et ses mouvements pouvait déclencher de sérieux maux de tête chez l’adversaire. En un clin d’œil, les Brésiliens pouvaient changer de rythme, en passant d’un jeu lent presque déconcertant, à un tempo aussi rapide qu’éblouissant. Se défendre contre eux, c’était comme essayer de vider un bateau qui coule à l’aide d’une passoire. En d’autres termes, ils étaient bons. Si bons qu’en vérité, il serait légitime de considérer cette équipe comme la meilleure de tous les temps. Brésil 1970 : L’origine de la super sélection À l’origine de chaque super-héros se trouve une histoire captivante et les Avengers du football, bien sûr, ont également la leur. En 1958 puis en 1962, le Brésil fut sacré champion du monde, d’abord en Suède avec Garrincha, Dalma Santos, Vava et Pelé, puis au Chili quatre ans plus tard avec à peu près le même groupe de stars. Lors de la Coupe du monde de 1966 en Angleterre pourtant, le Brésil n’aura pas fait long feu. Sous les ordres de Vicente Feola et avec un Pelé blessé, un Garrincha vieillissant, un Djalma Santos en fin de carrière et un capitaine Bellini âgé de presque 40 ans, ils furent éliminés à l’issue de la phase de

Rétro Coupe du monde : Maradona exclu en plein tournoi (1994)

Rétro Coupe du monde : Maradona exclu en plein tournoi (1994)

La décision d’attribuer la Coupe du monde 1994 aux États-Unis – une nation qui avait traditionnellement traité le “soccer” avec indifférence – a hérissé plus d’un poil. Même si le tournoi organisé aux États-Unis a finalement produit quelques moments remarquables, dont l’un était centré sur Diego Armando Maradona. L’homme de 33 ans ne jouera que 173 minutes à la Coupe du monde avant d’être renvoyé chez lui en disgrâce après un contrôle antidopage positif. L’histoire de Maradona avec les substances interdites sera fortement enveloppée de rumeurs, d’intrigues et de théories du complot. Les États-Unis à la recherche d’une star La candidature des États-Unis à l’organisation de la Coupe du monde 1994 précède le lancement de la Major League Soccer dans le pays et intervient trente ans après l’échec de la North American Soccer League. Le “beautiful game” n’est tout simplement pas très attrayant pour les amateurs de sports du pays – ce que les officiels et les délégués savent lorsqu’on leur confie la responsabilité de la Coupe du monde 94 à l’été 1988. De nombreuses équipes de renom avaient été sélectionnées pour la phase finale aux États-Unis, mais le tournoi semblait manquer de têtes d’affiche d’un point de vue individuel. Des rumeurs indiquaient que la FIFA avait contacté Diego Maradona – qui avait pris sa retraite du football international – pour tenter d’inciter El Pibe de Oro à quitter sa chaise longue et à revenir sur le terrain. On pensait que le nom de Maradona était encore assez célèbre dans le monde entier pour rendre

Rétro Coupe du monde : Chilavert, le gardien buteur de l’Albirroja (1998)

Rétro Coupe du monde : Chilavert, le gardien buteur de l’Albirroja (1998)

Après 72 minutes passées sous un soleil de plomb au Stade de la Mosson de Montpellier, le score était resté vierge entre la Bulgarie et le Paraguay qui disputaient la première journée des phases de groupes de la Coupe du monde 1998.  La foule qui s’était franchement ennuyée jusque-là, allait pourtant très vite être réveillée par les évènements. Le Paraguay avait obtenu un coup franc à une bonne trentaine de mètres du but de Zdravko Zdravkov qui aperçut alors son homologue adverse sortir de ses cages pour demander à le tirer. Si pour José Luis Chilavert, cette initiative n’avait rien d’étrangère, elle était tout de même sur le point de faire de lui le premier gardien de but à tirer un coup franc direct en phase finale d’une Coupe du monde. Dans sa course inclinée, le portier paraguayen frappa la balle de son pied gauche légendaire pour l’enrouler à la perfection et viser la lucarne des cages bulgares. Son effort semblait parfaitement destiné à couper le dessous de la barre transversale pour ricocher dans les filets de Zdravkov avant que ce dernier ne s’élève pour la repousser de la main gauche. Cette sublime frappe lointaine de Chilavert avait été précédée de centaines d’autres au cours de sa carrière. « El Buldog » comme on le surnommait, avait ainsi marqué plus de 60 fois en club et en sélection avant de rendre les gants en 2004. Homme de principe et de talent, le portier paraguayen laissa une trace indélébile dans l’histoire du foot avant de mettre

Rétro Coupe du monde : Scandale en Corée du Sud (2002)

Rétro Coupe du monde : Scandale en Corée du Sud (2002)

La Coupe du monde de 2002 est inoubliable pour de nombreuses raisons. Avant toute chose, ce fut l’année du retour triomphal de Ronaldo qui venait de manquer deux années à la suite d’une horrible blessure. Ce fut également l’année du cinquième sacre de la Seleção du Brésil, renforçant son statut d’équipe la plus titrée de l’histoire de la compétition. Pour leur part, les supporters anglais se souviennent du moment où David Seaman fut lobé sur un coup franc de Ronaldinho frappé à une distance et sous un angle totalement improbable. Enfin, cette année-là, la Coupe du monde fut organisée pour la première fois sur le continent asiatique, en Corée du Sud et au Japon. Auparavant, la plus prestigieuse des compétitions ne s’était tenue qu’en Europe ou en Amérique du Sud. Non pas un, mais deux pays hôtes La Coupe du monde de 2002 a également marqué l’histoire par une seconde nouveauté puisqu’il s’agissait de la première édition à être organisée conjointement par deux nations. Sur les 24 stades utilisés, 12 se trouvaient au Japon et les 12 autres en Corée du Sud. Une pression inévitable pesait sur les épaules des joueurs japonais et coréens naturellement très attendus pour ce sommet international de football qui allait se tenir chez eux. Malgré ce que beaucoup d’observateurs prédirent, les deux sélections asiatiques supportèrent très bien cette pression et jouèrent brillamment, surtout au début de la compétition. Les Guerriers Taeguk ont débuté ce Mondial par un premier succès sur clean sheet à l’issue d’une confrontation avec la Pologne, grâce

Rétro Coupe du monde : Le jour où Graham Poll adressa 3 cartons jaunes au même joueur (2006)

Rétro Coupe du monde : Le jour où Graham Poll adressa 3 cartons jaunes au même joueur (2006)

Les règles disciplinaires au football sont assez simples. Si un joueur enfreint la règle, il reçoit un carton jaune en guise d’avertissement. Si ce même joueur commet une seconde infraction, il reçoit à nouveau un carton jaune, synonyme  de rouge et de renvoi immédiat au vestiaire. Parfois en revanche, il semblerait que trois cartons jaunes puissent être donnés à la même personne avant de sortir le rouge ! En vérité, il s’agit là d’une grossière erreur qui ne s’est produite qu’une seule fois dans toute l’histoire de la Coupe du monde. Ce moment insolite, nous le devons à l’arbitre anglais Graham Poll. Bien qu’il ait été un arbitre de renom en Premier League, il reste pour beaucoup “l’arbitre aux trois cartons jaunes”. Car si l’erreur est humaine, elle devient nettement moins pardonnable lorsqu’elle est commise sur la plus grande scène du football, à savoir la Coupe du monde. Cette bourde monumentale fut commise en 2006 au cours d’un match entre l’Australie et la Croatie, et c’est quelque chose que les fans de football n’oublieront jamais. Graham Poll commit cette erreur lors de la dernière journée des phases de groupes, alors que les deux équipes tentaient de se qualifier pour les huitièmes de finale. Le match se termina finalement sur un score de parité (2-2) et l’Australie se qualifia. Au bout du compte, l’élimination des Vatreni fut une bénédiction, puisque l’erreur de Poll concernait un joueur croate. Sinon, vous imaginez la polémique ? L’essentiel est dit, mais ce match révèle certains détails intéressants que nous nous

Rétro Coupe du monde : Johan Cruyff a-t-il vraiment boycotté l’édition 1978 ?

Rétro Coupe du monde : Johan Cruyff a-t-il vraiment boycotté l’édition 1978 ?

En 1977, les gens se pressaient en nombre pour voir “Star Wars : A New Hope” au cinéma, les ondes radiophoniques palpitaient au son de Dancing Queen d’ABBA, les premiers ordinateurs Apple II arrivaient dans les rayons et un certain footballeur néerlandais du nom de Johan Cruyff était dans sa splendeur éblouissante. À peine un an plus tard en 1978, à la veille de la Coupe du monde en Argentine, Cruyff avait mis sa carrière internationale entre parenthèses à l’issue d’une décision controversée qui a suscité plusieurs décennies de spéculations et de débats sur ses motivations. Du paysage politique louche de l’Argentine et de la réticence à alimenter la machine de propagande de la junte militaire du pays, aux rumeurs de querelles sur les primes et les revenus sponsoring, les hypothèses se sont accumulées. Même si une raison plus sinistre est apparue comme le moteur de la non-participation de Cruyff à la Coupe du monde 1978, quelques années plus tard. Cruyff, le football total et la Coupe du monde 1974 Avant 1978, il y avait la Coupe du monde 1974 en Allemagne de l’Ouest. Cruyff était le pivot créatif et le chef d’orchestre de la célèbre équipe néerlandaise Totaalvoetbal (football total) de l’époque. Sans doute la meilleure équipe de tous les temps qui n’a pas réussi à remporter de trophée, ce que les supporters des Oranje et les puristes du football considèrent comme une tragédie. Sous la houlette de l’entraîneur pionnier Rinus Michels, Cruyff et d’autres grands noms du football néerlandais comme Ruud Krol, Rob

Rétro Coupe du monde : Quand Diego Maradona a conduit l’Argentine au titre (1986)

Rétro Coupe du monde : Quand Diego Maradona a conduit l’Argentine au titre (1986)

Dire que la Coupe du monde 1986 avait tout pour elle serait un euphémisme. Des buts phénoménaux ont été marqués et d’innombrables talents de classe mondiale ont été exposés. Des pays comme le Canada, le Danemark et l’Irak apparaissaient pour la première fois dans la compétition, et l’emblématique Estadio Azteca a accueilli une finale palpitante. C’est aussi le tournoi durant lequel la vague mexicaine, préférée des fans, a été mise en circulation. Mais surtout, c’est le tournoi où un certain Diego Maradona a vraiment montré au monde du football ce qu’il pouvait faire avec ses pieds, et même avec ses mains… L’Argentin a attiré les feux des projecteurs en réalisant l’une des plus grandes performances individuelles de l’histoire de la Coupe du monde. Le flamboyant attaquant s’était déjà fait un nom pour sa nation quatre ans auparavant en marquant deux buts lors de la Coupe du monde 1982 en Espagne. Cependant, son équipe argentine n’a pu se qualifier que pour la deuxième phase de groupe et a été éliminée de la compétition après des défaites contre le Brésil et l’Italie, futurs champions. Mais cette fois, Maradona était de retour dans la cour des grands, et il était important qu’il porte le brassard de capitaine alors que l’Argentine était à la recherche de son deuxième titre, après avoir soulevé le célèbre trophée huit ans auparavant sur son propre sol. Le héros de l’époque se nommait Mario Kempes, marquant six buts pour que l’équipe sud-américaine aille jusqu’au bout, poussée par ses supporters enthousiastes. Cette responsabilité de héros

Rétro Coupe du monde : La naissance du trophée le plus précieux au monde (1974)

Rétro Coupe du monde : La naissance du trophée le plus précieux au monde (1974)

Difficile de ne pas apprécier la beauté du plus prestigieux des trophées !  La Coupe dorée aux courbes scintillantes est née en 1971 pour représenter bien plus qu’une simple victoire. Elle est une fierté pour chaque nation qui la soulève, un rêve sportif aussi bien à titre individuel que collectif et le symbole d’une compétition qui rassemble tous les 4 ans, quelques milliards de personnes autour du globe. Pourtant, beaucoup ne savent pas qu’avant la Coupe du monde de 1974, le trophée n’était pas celui que nous connaissons sous sa forme actuelle. Il s’agissait de la Coupe Jules Rimet (brandie par Pelé sur la photo) à laquelle l’ancien président de la FIFA donna son nom. Cette coupe devint propriété des Brésiliens en 1970 après leur troisième sacre. À cette époque, la règle statuait en effet que toute nation qui gagnerait le trophée 3 fois, serait autorisée à le garder pour toujours. Ainsi, puisque la Coupe Jules Rimet n’était plus en jeu, il fallut ordonner la création du nouveau “trophée de la Coupe du monde de la FIFA” à partir de 1974. Depuis cette date,  il a subi de nombreuses modifications que nous nous sommes attachés à mettre en perspective. La commande du nouveau trophée FIFA de la Coupe du monde Après le transfert de propriété de la Coupe Jules Rimet, un nouveau trophée devait être créé pour la poursuite des éditions suivantes. Et comme la Coupe du monde a lieu tous les 4 ans, il fallut mettre la main à la pâte très rapidement !

Rétro Coupe du monde : Beckenbauer entre dans la légende (1974)

Rétro Coupe du monde : Beckenbauer entre dans la légende (1974)

Avec dans ses rangs les plus grands noms du football international comme Franz Beckenbauer, Sepp Maier ou encore Gerd Müller, toujours considéré comme l’un des meilleurs buteurs de l’histoire, la RFA était forcément attendue au Mondial, fût-il organisé en Allemagne ou autre part dans le monde. En 1974 pourtant, la pression allait être indéniable pour l’équipe allemande puisque la Coupe du monde se tenait chez elle. Mais s’il y avait bien une sélection capable de gérer une telle pression, c’était la RFA. Lors de cette édition, les hommes d’Helmut Schön firent leur travail mieux que quiconque et avec la plus grande cohésion d’équipe, ils vinrent à bout de sérieux concurrents pour tracer leur chemin jusqu’à la grande finale qu’ils disputèrent face à la génération dorée hollandaise. Ce match légendaire opposa le génie de Franz Beckenbauer et la finition sans faille de Gerd Müller à l’éclatant Neesksens et au virtuose Johan Cruyff. À cette époque, la RFA développait un jeu très organisé et pragmatique. Dans un registre totalement différent pour leur part, les Néerlandais renversaient la concurrence en jouant ce qu’ils appelaient le “Totaalvoetbal (le “football total”). Introduit par le sélectionneur Rinus Michels, ce système révolutionnaire consistait à faire permuter les joueurs à différents postes pendant le match pour déstabiliser l’adversaire. Ainsi, dans deux styles complètement opposés, les plus gros poids lourds du football mondial allaient offrir au monde un match d’anthologie, et bien que beaucoup crurent au premier triomphe néerlandais, c’est bien la RFA qui fut sacrée pour la seconde fois de son histoire. Pourtant

Rétro Coupe du monde : Garrincha, le dribbleur à la jambe trop courte (1962)

Rétro Coupe du monde : Garrincha, le dribbleur à la jambe trop courte (1962)

Pour celles et ceux qui n’ont jamais entendu le nom de “Garrincha”, laissez-nous vous présenter rapidement cette superstar brésilienne. Manuel Francisco dos Santos, le nom sous lequel il est né, était un milieu de terrain brésilien qui jouait sur le côté droit pour son pays. Il est né dans l’État de Rio de Janeiro en 1933, et dès sa naissance, la légende de Garrincha et des jambes tordues était déjà établie. Nous disons cela parce que Garrincha est né avec plusieurs défauts physiques. On aurait donc pu penser que ses chances de devenir une superstar dans le monde du football étaient minces, voire nulles. Quant à savoir quels étaient ces défauts physiques, la liste est assez longue. Il est né avec une colonne vertébrale qui n’était pas droite, ce qui, selon les médecins, aurait un impact sur sa capacité à marcher normalement. En plus de cela, ses deux jambes n’étaient pas de la même longueur – la jambe droite aurait été plus courte de 6 cm que la gauche. Ceci, ajouté à la première observation, a rendu les médecins encore plus effrayés par le développement de Garrincha, surtout lorsqu’il est arrivé à l’âge adulte. Pourtant, la liste des défauts ne s’arrêtait pas là. Il avait aussi des genoux qui ont été décrits comme “déformés” par les professionnels de santé. Malgré ces malformations, Garrincha a commencé à jouer pour des clubs locaux quand il était petit et son talent n’est pas passé inaperçu aux yeux des recruteurs brésiliens. Quant au surnom de Garrincha que lui a

Rétro Coupe du monde : complot contre l’Algérie, le match de la honte (1982)

Rétro Coupe du monde : complot contre l’Algérie, le match de la honte (1982)

Quand vous serez postés devant votre téléviseur pour vivre le suspense de la troisième et dernière journée des phases de groupes de la Coupe du monde 2022 au Qatar, le fait que ces derniers rendez-vous soient disputés à la même heure n’aura probablement rien de significatif. Après tout, pourquoi en serait-il autrement ? Avec autant d’enjeux sur la table, les coups d’envoi simultanés assurent l’équité entre chaque nation participante en évitant que deux équipes complices ne puissent orchestrer l’élimination d’un autre concurrent. Et pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi ! En vérité, il aura suffi d’un seul rendez-vous machiavélique entre la RFA et l’Autriche en 1982 pour inciter la FIFA à réécrire les règles. Espagne 1982 : La RFA s’attend à un parcours facile Les Allemands débarquèrent dans la péninsule ibérique avec l’étiquette de grands favoris de la compétition. Championne du monde en 1974 et championne d’Europe en titre cette année-là, la RFA s’était qualifiée pour le Mondial avec un très gros palmarès et des joueurs de renom comme Paul Breitner, Karl-Heinz Rummenigge ou encore Lothar Matthäus dans ses rangs. La confiance légitime de cette équipe allait pourtant se transformer en arrogance au moment de préparer le match d’ouverture du Groupe 2 qui allait se tenir à l’Estadio El Molinón contre l’Algérie. En conférence de presse, les Allemands méprisèrent les chances de leurs futurs adversaires en leur adressant indirectement une série de blagues mal placées. “Nous allons dédier notre septième but à nos femmes, et le huitième à nos chiens“, ria l’un des joueurs,

Rétro Coupe du monde : Pickles le chien retrouve le trophée disparu (1966)

Rétro Coupe du monde : Pickles le chien retrouve le trophée disparu (1966)

Nous sommes en 1966 et c’était la première fois dans l’histoire que l’Angleterre allait accueillir une édition de la Coupe du monde. Quant aux dates prévues, l’événement allait débuter le 11 juillet et se terminerait le 30 juillet. Par conséquent, l’Angleterre accueillant le tournoi cet été-là, le trophée de la Coupe du monde devait y être transféré. Cela afin de s’assurer qu’il serait bien là pour être remis aux gagnants à la fin du tournoi. Mais ce n’est que le début de cette célèbre histoire. Car, stupeur, à quelques mois de la Coupe du monde 1966, le trophée a été volé ! Comme vous pouvez l’imaginer, les médias, les organisateurs de la Coupe du monde et les autres parties prenantes sont entrés en frénésie. C’était la première fois dans l’histoire que le trophée Jules Rimet disparaissait. Et oui, le personnage principal qui a aidé à retrouver le trophée manquant était bien un chien. Les détails de cette histoire, ainsi que la découverte du trophée de la Coupe du monde, seront abordés tout au long du récit.  Et lorsque vous arriverez à la fin de cette courte lecture, il se peut que vous ayez une nouvelle appréciation des chiens de race Colley ! Stockage du trophée de la Coupe du monde en 1966 Bien sûr, pour que le trophée soit volé en premier lieu, il fallait qu’il soit conservé quelque part. Commençons donc cette histoire par le stockage du trophée, car c’est là que les choses ont commencé à mal tourner. Le trophée de la Coupe

Rétro Coupe du monde : le traumatisme du Maracanã (1950)

Rétro Coupe du monde : le traumatisme du Maracanã (1950)

L’histoire de la Coupe du monde est aussi faite de nombreuses déceptions. Parmi les échecs les plus épiques, il reste pourtant difficile d’en trouver un qui ait fait l’objet d’autant d’attention. La défaite du Brésil en finale du Mondial 1950 peut sans doute être considérée comme la plus grosse déception de l’histoire sur les dernières marches de la compétition. Pour comprendre l’ampleur de cet échec, il faut également comprendre le contexte, le déroulement de cette édition, l’atmosphère qui y régnait ainsi que tous les détails qui ont fait de cet épisode l’un des plus marquant de l’histoire du foot. En 1950, le Brésil n’avait encore jamais gagné la Coupe du monde. Il ne s’agissait que de la quatrième édition puisque les deux précédentes avaient été annulées à cause de la Seconde guerre mondiale. La Celeste uruguayenne en revanche, avait déjà été sacrée une première fois championne du monde en 1930. La pression pesait donc davantage sur les épaules des Brésiliens qui accueillaient l’évènement. Malgré l’absence de titre, ils étaient tout de même annoncés comme les grands favoris de cette édition et, a fortiori, de cette ultime confrontation. Il est également important de savoir que ce match Brésil-Uruguay était le dernier d’une poule unique. Il s’agissait alors de la seule édition de l’histoire à avoir couronné une équipe au terme d’un tour et non d’une série de matchs à élimination directe. Dans ces circonstances, un match nul aurait suffit aux Brésiliens pour être champions du monde en 1950. Ils se sont pourtant inclinés sur un score

Rétro Coupe du monde : L’Argentine de Maradona huée en Italie (1990)

Rétro Coupe du monde : L’Argentine de Maradona huée en Italie (1990)

Élevé à la dure dans un bidonville de la banlieue de Buenos Aires, avec une poitrine en tonneau et une petite taille, mais un esprit puissant et un très fort appétit pour le bon temps, avec un nez comme un aspirateur industriel, Diego Armando Maradona était la plus emblématique des icônes, un footballeur si énigmatique et hypnotique qu’il a divisé les allégeances de toute une nation. À l’été 1990, Maradona a marché sur l’eau. “El Pibe de Oro” (le gamin en or) avait 29 ans et venait d’offrir au Napoli, un club régional peu favorisé, le deuxième titre de Serie A de son histoire, consolidant ainsi son statut de demi-dieu en Campanie. Une fois les honneurs nationaux engrangés, Maradona se préparait à une autre campagne de Coupe du monde avec les champions en titre argentins, dans un tournoi organisé sur les mêmes terres qu’il venait juste de conquérir avec Napoli. Après un premier accueil mitigé en Italie, Maradona mit à profit son pouvoir de persuasion considérable dans sa ville d’adoption, Naples, où sa popularité entraîna une armée de ses fidèles dans un double conflit entre le club et le pays. Maradona : adoré, fils adoptif de Naples L’intimité partagée entre Diego Maradona et les habitants de Naples était profondément ancrée et provenait d’expériences et de luttes communes contre la discrimination. Maradona était le fils de migrants du territoire le plus pauvre d’Argentine et ,dès son plus jeune âge, il savait ce que cela signifiait d’être moqué et victime de préjugés de la part des classes

Rétro Coupe du monde : les 13 buts de Just Fontaine – Jamais égalés (1958)

Rétro Coupe du monde : les 13 buts de Just Fontaine – Jamais égalés (1958)

Si la grande majorité d’entre nous est bien trop jeune pour affirmer avoir été témoin de cette Coupe du monde de 1958 en Suède, de nombreux récits nous permettent encore de découvrir cette édition. En 1958, quelque chose de très spécial allait être incarné en la personne de Just Fontaine. Lors de ce Mondial en effet, l’international français a trouvé le chemin des filets à 13 reprises. À l’époque, il s’agissait alors du plus grand nombre de buts inscrits par un joueur au cours d’une seule édition de Coupe de monde. Et devinez quoi ? Ce record n’a toujours pas été battu à l’heure où nous écrivons ces lignes ! Alors évidemment cette année-là, la performance de Just Fontaine était quelque chose que beaucoup auraient pensé impossible à réaliser. Les gens pensaient que ce record était déjà scellé suite aux prouesses de l’international hongrois Kocsis, qui était parvenu à inscrire un total de 11 buts lors de la précédente édition de 1954. Toujours est-il que cela n’a ni découragé, ni fait douter Just Fontaine de ses capacités. Alors qu’il jouait en tant que principal attaquant des Bleus durant cette compétition de 1958, Fontaine allait très vite entrer au Panthéon du football. Au terme de la compétition, il enregistra une moyenne extraordinaire de 2.17 buts par match. Malheureusement, cet exploit n’aura pas permis à l’équipe de France de soulever sa première Coupe du monde, puisqu’elle s’inclina face aux intouchables Brésiliens en demi-finale. Il reste toutefois possible d’admirer le parcours extraordinaire de Just Fontaine en 1958, et